Protéines végétales
Les oléoprotéagineux européens ont besoin d’un soutien politique
« L’UE importe 75 % de ses protéines végétales et la France près de 50 % », ont souligné, dans un communiqué commun, les présidents de la Fop, de l’AGPL (Lin) et de Coop de France Déshydratation. Selon eux, « la Pac a hypothéqué l’avenir des plantes riches en protéines et de leurs filières en décidant, dès 2012, de découpler totalement les aides dont elles bénéficiaient ». Les représentants de ses filières estiment que ces cultures dites « fragiles » ne peuvent être mises sur un pied d’égalité avec les grandes cultures traditionnelles. L’évolution, très disparate, des surfaces cultivées dans l’Hexagone et en Europe en oléoprotéagineux dépend des produits, et des soutiens politiques à la production dont ils bénéficient, de la concurrence des céréales et de la production de biocarburants.
Pour remédier à cette situation de déficit chronique en protéines végétales au sein de l’UE, les présidents de la Fop, de l’AGPL et de Coop de France Déshydratation ont fait une série de propositions à destination des pouvoirs publics. Ils ont ainsi demandé « la mise en place d’une Pac, avec un budget spécifique dédié, favorisant le développement des plantes riches en protéines et de leurs filières ». Ceci comprendrait un soutien couplé à ces productions dans le cadre du premier pilier de la Pac, ainsi que leur reconnaissance au titre de cultures pouvant être mises en place sur les surfaces d’intérêt écologique. Les représentants des ces filières demandent aussi que les cultures d’oléoprotéagineux bénéficient de cofinancements tant nationaux que régionaux, par une dynamique de projet, liés aux objectifs du second pilier de la Pac. Ils ont aussi montré leur soutien au développement du plan silo et de débouchés français et européens par la voie de la contractualisation inter-filières. Pour se développer, les professionnels des oléoprotéagineux demandent aussi un soutien financier des pouvoirs publics à la recherche et au développement, recherches variétales et techniques culturales principalement. Enfin, les représentants des filières oléoprotéagineuses voudraient que le rôle des interprofessions soit conforté au niveau de la connaissance des marchés et la mise en place d’indicateurs permettant de mesurer la compétitivité de leurs productions.