Les Moulins Advens entendent rester un acteur majeur du paysage meunier français
Le groupe Advens, qui a racheté en janvier des Grands Moulins de Strasbourg, rebaptisés Les Moulins Advens (LMA), a la volonté de « redresser l’entreprise et la développer ».
Le groupe Advens a pour objectif de « transformer LMA en un groupe industriel meunier, capable de répondre aux attentes de ses quatre marchés », déclare Lionel Chevrier, directeur général de LMA. L’opérateur agro-industriel entend « maintenir l’activité sur les cinq moulins de LMA (situés à Chambly, Égletons, Le Mans, Strasbourg et Toul) en multipliant les partenariats sur ses quatre secteurs d’activité, que sont la boulangerie artisanale, l’industrie agroalimentaire, la grande distribution et le grand export ».
10 M€ d’investissement
LMA développe une stratégie de fonctionnement des moulins en multisites, avec une cohérence commerciale et industrielle. À titre d’exemples, la société a mis en place une politique commune de maintenance des cinq moulins et une politique marketing unique auprès des artisans boulangers. LMA met en place des procédures pour mutualiser le fonctionnement des cinq sites. Cette démarche l’a conduit à se doter d’un logiciel ERP qui permet un pilotage cohérent de l’ensemble des outils de production. « Au total, le groupe Advens compte investir 10 M€ en cinq ans sur les seuls aspects industriels », souligne le dirigeant. Par ailleurs, les équipes sont restructurées, avec à la clef une quinzaine des recrutements depuis le début de l’année.
Concernant la politique d’approvisionnement, « nos objectifs sont de développer des filières de qualité et de sourcer le plus possible sur le sol français, note Lionel Chevrier. Si nous importons 6 000 à 10 000 t de blé de force allemand sur le site de Strasbourg, nous sommes en discussion avec des agriculteurs alsaciens pour en produire localement. »
La production de LMA est de l’ordre de 200 000 t de farine par an. « Les artisans boulangers et les ateliers de la GMS représentent 25-30 % du tonnage annuel, l’industrie 40 %, la farine en sachet 10 % et l’exportation 15-20 %, à parts égales entre l’UE et le grand export. »