Blé tendre
Les États-Unis vendent du blé tendre à l’Algérie, ce qui pèse sur les cours de l’origine française
La concurrence mondiale s’intensifie. Après la mer Noire, les États-Unis se mêlent à la bataille, vendant 120 000 t à l’Algérie en semaine 50, d’après l’USDA. Dans son rapport sur l’offre et la demande mondiale, il a révisé à la hausse les stocks globaux, passant de 267,5 Mt à 268,4 Mt entre novembre et décembre, en raison de l'augmentation de la production planétaire (+3,23 Mt à 755,21 Mt). Ces éléments justifient la petite baisse des prix du blé tendre français sur la semaine. Signalons l’achat égyptien pour 295 000 t de blé, dont 235 000 t de Russie et 60 000 t de Roumanie, à 208,36 $/t Caf livraison janvier. En France, les services statistiques du ministère de l’Agriculture (Agreste) chiffrent au 12 décembre à 5,03 Mha la sole de blé tendre d’hiver nationale 2017, contre 5,02 Mha l’an dernier. « L’intérêt pour le blé tendre ne se dément pas », s’est réjoui Olivia Le Lamer, de FranceAgriMer (Fam). L’organisme prévoit une hausse de la demande des Fab français en 2017/2018 de 0,1 Mt, à 5,4 Mt en raison, de la meilleure compétitivité prix du blé tendre face au maïs. Les stocks régressent de moins de 0,1 Mt sur la même période, à 3,24 Mt. En termes d’activité, l’arrivée de la trêve de Noël pénalise les échanges. Sur le marché intérieur, les vendeurs sont présents et les acheteurs se réapprovisionnent sur le court terme, délaissant les livraisons éloignées, tant du côté de la meunerie que de la nutrition animale. Les Espagnols ont quelques besoins à couvrir. Sur le portuaire, les primes ont légèrement reculé. La parité euro/dollar évolue dans des marges étroites actuellement.