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Les cours fléchissent, l’activité peine

BLÉTENDRE : repli des cotations sur un marché peu actif 
Le marché du blé tendre a de nouveau été limité par une semaine très nettement entamée par le week-end du 8 mai. Les prix ont affiché une tendance plutôt baissière, accompagnant les inquiétudes économiques, en particulier concernant le dossier de la Grèce. L’amélioration du climat pour les cultures a aussi pesé sur les cours des céréales. Aux États-Unis, les perspectives de récolte de blé restent très bonnes avec de nouvelles pluies ce week-end dans les zones de production de HRW et de SRW (voir la tendance “Chicago” ci-dessous). En France, les pluies ont également soulagé les producteurs (voir tendances ci-contre).
Les utilisateurs du nord de l’Union européenne se manifestent aux achats, mais la logistique ne suit que laborieusement. Belges et Néerlandais se heurtent en effet à la difficulté à trouver des camions pour venir chercher la marchandise. Une tendance liée à la bonne demande des dernières semaines.
La meunerie est également présente aux achats pour de petits compléments sur la fin de campagne. En nouvelle récolte, la demande est plus mesurée, compte tenu d’une inquiétude qui s’estompe pour les productions à venir, bien arrosées ces derniers jours.
Sur le marché mondial, on soulignera l’achat tunisien de 75.000 t de blé tendre d’origine optionnelle. Selon le Conseil spécialisé de FranceAgriMer du 9 mai, le stock de report 2011/2012 est estimé à 2,355 Mt, soit une progression de 0,27 Mt par rapport à la dernière prévision.
 
MAÏS : inquiétudes liées aux semis
Les marchés reprenaient doucement leurs repères en ce retour de long week-end. La succession des ponts n’est pas pour faciliter les échanges. Quelques petits achats en portuaire et sur l’intérieur étaient toutefois rapportés ce mercredi.
La réalisation et le développement des semis restent préoccupants dans les zones de production de l’Ouest (cf. article en page 1).
Selon le Conseil spécialisé Céréales de FranceAgriMer, le stock de report de maïs français progresserait à 2,423 Mt, contre 2,213 Mt le mois dernier.

ORGE DE MOUTURE : petite activité
Quelques lots se sont traités à destination des fabricants d’aliments bretons.
À l’occasion de son conseil spécialisé en céréales, FranceAgriMer a évalué le stock de report des orges à 1,151 Mt.

BLÉ DUR : inertie du marché
Le marché est très peu animé. Le repli de l’euro, potentiellement favorable à la compétitivité des offres françaises à l’international, pourrait faire évoluer les choses.
ORGE DE BRASSERIE : sans grands changements L’ambiance commerciale est toujours calme sur le marché des orges de brasserie, avec des malteurs qui ne sont pas aux achats. Les cours des printemps se sont détendus à la faveur des pluies. Les hivers sont incotées sur l’ancienne récolte.
Et sur la prochaine, il est difficile d’évaluer leur valeur, l’offre en Esterel et Azurel étant très limitée, suite aux dégâts provoqués par la vague de froid de février. Le prix plancher des orges de mouture laisse peut de place à une cotation de Cervoise.

FRETS : demande limitée
Le marché du fret a reconduit ses prix sur fond d’activité très réduite. Le manque d’opérateurs, en raison du pont du 8 mai, qui suit une semaine elle-même écourtée par celui de la Fête du travail, a considérablement limité les demandes de frets fluviaux sur la dernière quinzaine.
 
TOURTEAUX : cours baissiers
Les tourteaux de soja, de colza et de tournesol sont en repli. Cependant, le fléchissement de l’euro a compensé la baisse des prix. Dans ce contexte, les affaires sont rares.

PROTÉAGINEUX : une pluie bénéfique
Les cours des pois protéagineux ont tendance à se raffermir dans un contexte de faibles disponibilités. La nouvelle récolte est davantage cotée, mais ne suscite pas encore d’intérêt acheteur. Selon l’Unip, le retour à un climat frais et humide depuis début avril a permis la reconstitution des réserves en eau du sol et le ralentissement du rythme de développement des plantules. Le début de la phase sensible de croissance des protéagineux, en mai, se présente donc sous de meilleurs auspices que l’an passé. Les cours des féveroles se tasseraient en ancienne récolte, sur un marché sans affaires. Aucune cotation n’est signalée sur la prochaine campagne.

ISSUES DE MEUNERIE : haussier sur le nord du territoire
Sur le marché de Paris et le nord de la France, les prix des sons fins, de la farine basse, des pellets et du remoulage demi-blanc gagnent du terrain. Il y a une demande pour des compléments qui se réveille, mais les vendeurs sur le rapproché se font rares. L’activité est calme, pénalisée par le week-end prolongé du 8 mai. Les issues sont incotées dans le sud du territoire.

DÉSHYDRATÉS : attentisme
En luzernes comme en pulpes de betteraves, les cours sont stationnaires en ancienne récolte, voire légèrement baissiers sur la nouvelle campagne en pulpes. Les rares affaires sont traitées en disponible. On n’enregistre aucune position sur le livrable.

COPRODUITS : recul en poudre de lait
Cette semaine, la poudre de lait a reculé tandis que le lactosérum est reconduit, sur un marché très calme. Les prix des drêches renchérissent sur un marché inerte. En PSC, les cours du citrus se replient légèrement, avec une activité pénalisée par le pont du 8 mai. Les prix du corn gluten feed augmentent petitement. Les cotations des pailles et fourrages sont nominalement reconduites. Alors que dans le Nord, les disponibilités s’amenuisent de jour en jour, il n’y en a quasiment plus en région Centre/Bassin parisien. Le marché est devenu marginal, avec le retour des bêtes au pré.

PRODUITS DIVERS : recalage des prix
On enregistre un recalage des prix en graineterie, en fonction des quelques affaires traitées en cette semaine écourtée par un nouveau jour férié. Les prix des légumes secs sont stables dans l’attente d’informations sur les nouvelles récoltes. L’activité est médiocre. Le marché des farines de poissons poursuit sa progression alors que la production mondiale est en baisse face à une demande qui ne l’est pas.

OLÉAGINEUX : les clôtures de positions font chuter les cours 
Les prix du colza dégringolent dans le sillage de la graine de soja sur le marché à terme de Chicago, suite aux nombreuses prises de profits effectuées par les opérateurs. Les cours du tournesol sont quant à eux reconduits. La baisse tarifaire du baril de pétrole, dans un contexte d’indicateurs économiques américains décevants, participe également à détendre les cours. Les pluies aux États-Unis sont globalement favorables aux semis de soja. Ils sont déjà réalisés à hauteur de 24 % au 6 mai selon le dernier “Crop progress” des États-Unis. Néanmoins, les bilans mondiaux en oléagineux restent tendus. Selon la FAO, la production mondiale de soja sur la campagne 2011/2012 devrait reculer de 9,5 % par rapport à l’année précédente. La production européenne de colza a été revue à la baisse par la Rabobank à 17,5 Mt. Au niveau français, la surface semée en colza a été dégradée à 1,54 Mha par Agreste contre 1,58 Mt selon ses précédents chiffres. Au 1er mai, les semis de tournesol étaient effectués à hauteur de 66 %. En 2012, ce sont les regions Midi-Pyrénées et Poitou-Charentes qui représentent 53 % de la sole totale. 

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