L’Égypte a durci son cahier des charges
« Outre le retour de la Russie sur le marché avec des prix discountés, la modification du cahier des charges des blés importés par l’Égypte va freiner dans les prochaines années les débouchés français sur cette destination », explique Jean-Pierre Langlois-Berthelot, président de France export céréales. Si cette année cela ne pose pas de problème compte tenu de disponibilités serrées en blé exportable français, cela pourrait pénaliser la balance commerciale agricole française dans les prochaines années. En effet, « l’office d’achat public égyptien, le Gasc, a modifié le cahier des charges d’importation de blé en relevant d’un demi point les taux de protéines exigés », indique Jean-Pierre Langlois-Berthelot. Ainsi, la limite fixée à 11 % de protéines pour les blés français est passée à 11,5 % et à 12 % pour les origines russes, dont l’ancienne limite était fixée à 11,5 %. « C’est une situation grave pour les exportations françaises à terme. Les pouvoirs publics doivent faire jouer les leviers diplomatiques pour que l’Égypte revoit son cahier des charges », déclare le président de France export céréales. Selon lui, cette nouvelle règle ne colle pas avec les intérêts du Gasc qui consistent à diversifier au maximum ses sources d’approvisionnement. De plus, cette norme renchérirait les prix des importations de blé en Egypte, ce qui pourrait mettre le pays dans une situation difficile à terme avec des prix haussiers. En réalité, l’adoption de cette norme répondrait à la demande des transformateurs publics de pain subventionné.