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Spécial Nutrition animale
Légère hausse prévue de la consommation de céréales en alimentation animale

A la lecture des compte rendus sur la récolte des blés 2014, la nutrition animale se frotte les mains : il y en aura pour tout le monde. Et le maïs qui arrive s’annonce également abondant, les conditions climatiques de l’été l’ayant favorisé. Les aliments pour animaux devraient donc disposer de matières premières énergétiques à des prix abordables. Sur les quelques 37,4 à 38 Mt de la récolte de blé tendre, 46 % seraient en effet disponibles pour les utilisations animales et industrielles (classe 3, taux de protéines inférieur à 11,3 %).
Les prévisions d’incorporation dans les usines d’aliments pour animaux (Fab), communiquées par FranceAgriMer le 10 septembre, s’établissent à 9,94 Mt toutes céréales confondues. Le blé s’en arrogera plus de la moitié (5,1 Mt), suivi par le maïs (3,1 Mt), sachant que l’orge sera réduit probablement au minimum technique d’incorporation, vers 1 Mt. Rappelons que les volumes d’incorporation de céréales dépassaient les 10 Mt en 2012/2013 et qu’elles ont plafonné la campagne dernière à 9,89 Mt. La marge de manœuvre n’est donc au final pas aussi large que cela. En termes de prix, la question posée reste le taux de couverture des industriels : habituellement très orientés vers des achats spots, ils seraient globalement bien plus couverts que l’an dernier (mais pas forcément à prix fermes) et devront donc attendre la réalisation de leurs contrats avant de revenir aux achats.
Autre question, l’évolution globale des productions d’aliments industriels : si les aliments pour bovins ont encore progressé durant la campagne 2013/2014 (+2,8 % à 4,38 Mt), les aliments porcs (-3,4 % à 5,116 Mt) et volailles (-1 % à 8,35 Mt) poursuivent leur baisse. Or, les monogastriques restent les principaux consommateurs de blé.

L’inconnue de la consommation à la ferme

Enfin, le comportement des producteurs en polyculture-élevage reste inconnu. Quelle sera la part des céréales en rétention dans les exploitations ? Quelle tendance à l’opportunisme pour les fabricants d’aliments à la ferme (Faf) ? « Pour l’énergie, le cours bas des pommes de terre, qui est annoncé, pourrait me tenter quand même, je vais attendre » résume un éleveur naisseur-engraisseur de la région Centre. Le fait que les grains germés soient plus humides et sont donc plus délicats à conserver milite pour une concurrence Faf/Fab plutôt en début de campagne cependant.

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