Aller au contenu principal

Le sucre touche un plus bas depuis plusieurs mois... avant de rebondir ?

Inquiétudes sur la production brésilienne

Le sucre sur Londres et sur New-York touche un plus bas, depuis le mois d'avril pour le premier, et février pour le second. Les cours mondiaux sont sous la pression de la production brésilienne, plus élevée que prévue dans la région Centre-Sud, la plus importante zone sucrière du pays. Les usines du secteur ont broyé 244,38 Mt depuis le début de la récolte de canne à sucre (avril) jusqu'à mi-juillet, soit une hausse de 8,26 % par rapport à l'an dernier à pareille époque, selon l'Unica, l'association des industriels du sucre brésilien.

Inquiétudes sur la production brésilienne

Cependant, la sécheresse du début d'année continue de générer des inquiétudes pour la campagne 2014/2015. Plusieurs cabinets d'analyse (Kingsmann, Czarni-kow) estiment que les effets du déficit hydrique pourraient se révéler dans les prochaines semaines, au fur et à mesure que la collecte brésilienne se termine. De plus, la filière éprouve de fortes difficultés financières, compte tenu de prix parfois insuffisamment rémunérateurs. Les capacités de production du pays pour les saisons à venir s'en trouveraient réduites. À cela s'ajoutent les problèmes logistiques, véritable frein à l'exportation. Enfin, la production d'éthanol à partir de sucre devient un débouché de plus en plus prisé, au détriment de la destination alimentaire. D'après l'Unica, 10,26 millions de litres sont sortis des usines brésiliennes entre avril et la mi-juillet, en hausse de 8,51 % par rapport à l'an dernier sur la même période.

Vers un déficit pour 2014/2015 ?

Le marché mondial du sucre pourrait ainsi se trouver en déficit dès la saison 2014/2015, selon l'Iso (Organisation international du sucre). La situation brésilienne contraste avec celle de l'UE et de la France, où les voyants sont au vert. D'après FranceAgriMer, les surfaces de betteraves sucrières européennes progresseraient de 3 % par rapport à 2013/2014, avec une production atteignant 18 Mt. En France, 405.000 ha ont été semés, contre 393.000 ha en 2013, pour une production oscillant entre 4,9 et 5,2 Mt. Les pays européens auraient une carte à jouer afin de gagner en importance sur ce marché, surtout avec la fin des quotas sucriers prévue pour 2017.

Les plus lus

Moisson 2024 : en blé tendre, la plus faible récolte en 40 ans

Une actualisation de la récolte en cours vient d’être publiée par le service des statistiques du ministère de l’Agriculture.…

Céréales et oléoprotéagineux bio : une récolte 2024 qualifiée de « mauvaise » à « catastrophique » selon les bassins

Les retards enregistrés par les moissons empêchent de donner des chiffres de production précis à l'heure actuelle.

Paysage d'arganiers et d'oliviers et de terres labourées mais non semées au sud de Safi (Maroc) en janvier 2024
Les surfaces de céréales reculent au Maghreb sous l’effet du changement climatique

En Algérie et au Maroc, le changement climatique et la multiplication des sécheresses découragent les agriculteurs. La sole en…

Moisson 2024 - Seules 4,1 Mt de blé tendre français pourraient être exportées sur pays tiers, selon Argus Media

Avec une moisson complexe en France et dans le monde, la filière blé tendre hexagonale à l’exportation va souffrir. Elle…

Les céréales en baisse conséquente en France malgré une récolte qui s'annonce difficile

L’évolution hebdomadaire des prix des céréales (blé tendre, blé dur, orge fourragère, orge de brasserie et maïs) et des coûts…

Blé : l'Australie cible de nouveaux clients en Afrique

Les volumes qui quittent le pays baissent à l’approche du 30 septembre même si certains clients sont encore aux achats. L'…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne