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Le congrès de Lyon pénalisé par Turin

Les principaux opérateurs de la filière de Bourgogne, du Centre, du Sud-Est et de Rhône-Alpes ont toutefois répondu présents à la manifestation

C’est au Novotel Lyon Gerland, que le 126 e Congrès des grains s’est déroulé le mardi 26 septembre avec les fidèles opérateurs de Bourgogne, Centre, Rhône-Alpes et Sud-Est. En revanche, petite déception pour les organisateurs avec l’absence remarquée de beaucoup de professionnels italiens. Il faut dire qu’à un peu plus de deux semaines de la Bourse de commerce européenne, qui aura lieu cette année à Turin, les Transalpins ont plutôt tendance à déserter les bourses et congrès français de ce début de campagne. Une édition turinoise qui semble éprouver aussi des difficultés à mobiliser les professionnels. Francesco Bellotti, président de l’Associazione Granaria di Torino, qui n’avait pas non plus fait le déplacement dans le Rhône, a demandé à Xavier Bernard, président du Comig (Comité d’organisation du congrès lyonnais), de transmettre un message, ou plutôt un appel, aux opérateurs français pour qu’ils s’inscrivent plus nombreux à la bourse européenne, qui rappelons-le, se tiendra les 12 et 13 octobre prochains. «Nous n’avons enregistré que 1.300 pré-inscriptions et notamment très peu de Français», regrette dans son message le président de la bourse de Turin. Tout comme le congrès des grains lyonnais, la Bourse européenne subirait-elle la pléthore de bourses et autres journées céréalières qui se sont multipliées ces dernières années? Ambiance donc plutôt franco-française à Lyon mais toujours aussi cordiale et studieuse avec des opérateurs qui se sont retrouvés quelques peu déboussolés par un début de campagne particulièrement ingérable. Malgré tout, tous sont quasiment unanimes sur la suite des événements. «Tous les fondamentaux sont pour que le marché reste tendu», indique Philippe Barbier, courtier à Dijon. La présence régulière des utilisateurs allemands, notamment les meuniers, depuis le début des intempéries au nord de l’Europe, et le potentiel export de l’Ukraine, largement entamé par une récolte en forte baisse, sont autant d’informations qui vont dans ce sens.

Parmi les professionnels présents à Lyon, on pouvait remarquer la société FAO, spécialisée dans les équipements céréaliers. Un secteur qui connaît une forte concurrence, mais où l’exportation est un enjeu stratégique vital. «Nous réalisons plus de 25 % de nos ventes à l’exportation, dont les trois-quarts sur les pays d’Europe de l’Est», précise Jean-Louis Cariolot, président directeur général de FAO. La Russie et l’Ukraine sont bien sûr en tête de liste, mais des pays comme l’Algérie sont aussi des marchés particulièrement intéressants.

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