Le changement climatique, le second cheval de bataille de l’Unifa
« En 2013, l’industrie de la fertilisation va devoir acheter 15 à 20 % de ses quotas de CO2, ce qui représente 20 % de sa valeur ajoutée », s’est indigné Gilles Poidevin, délégué général de l’Unifa, lors de la conférence de presse du 11 octobre. « L’Unifa appréhende une pression toujours plus forte sur les industriels qui les obligerait à acheter davantage de quotas, ce qui pourrait entraîner des fermetures de sites européens malgré une réduction de la moitié de leurs émissions », précise le communiqué. Et d’ajouter : « Il en résulterait une “fuite de carbone” vers des pays tiers qui entraînerait une augmentation des émissions de gaz à effet de serre due à une production plus émettrice et à un transport plus long.» L’Unifa observe déjà que la concurrence des productions extra-européennes progresse en 2010/2011 à plus de 25 % des livraisons d’azote, suite à l’indécision de la Commission européenne sur la prolongation des mesures anti-dumping contre ces concurrences déloyales, souligne le communiqué.