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Le cas Spanghero relance le dossier de la gouvernance des coopératives

« Il faut revisiter toutes les procédures de contrôle d’une coopérative sur ses filiales », estime Philippe Mangin, président de Coop de France et d’Acooa. C’est d’ailleurs ce que feraient bon nombre de coopératives depuis la révélation de la fraude à la viande de cheval dont le centre semble se situer chez Spanghero, filiale de Lur Berri.

Éviter le cumul des fonctions
Pour Philippe Mangin, cette affaire implique plus que jamais de respecter deux règles. D’une part, un élu professionnel d’une coopérative doit s’interdire d’être également PDG opérationnel d’une filiale. Un cumul qui existait chez Spanghero. Les deux fonctions doivent être séparées. L’élu, avec le conseil d’administration, doit nommer un directeur général qui opère sous son contrôle. « Ce ne sont pas les agriculteurs qui doivent gérer l’opérationnel. Eux, ils doivent fixer les grandes lignes de la stratégie dans le cadre des conseils d’administration », explique Michel Prugue, vice-président de Coop de France. Justement pour permettre au contrôle de s’effectuer. Ils doivent aussi « vérifier que leur stratégie est bien mise en œuvre et que le fonctionnement correspond à ce qui a été fixé. »

Un représentant dans toutes les filiales
Seconde règle à suivre selon Philippe Mangin : un représentant des membres du conseil d’administration d’un groupe coopératif devrait être nommé au niveau des conseils des filiales. Or plus le groupe coopératif se complexifie, plus il se développe avec des filiales, plus ce contrôle est difficile. La formation des administrateurs doit suivre. « Au fur et à mesure qu’une coopérative grandit, se complexifie, on doit faire en sorte que les coopérateurs soient formés pour pouvoir bien la comprendre », explique Michel Prugue.
Un groupe de travail du mouvement coopératif se penche déjà depuis longtemps sur la question de la gouvernance. Le dossier a pris depuis le scandale une dimension bien plus concrète et urgente.

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