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Agriculture biologique
Le cap de la croissance maintenu

Selon l’Agence bio, les premières tendances chiffrées de l’année 2011 confirment le dynamisme du secteur labellisé AB en France.

Sur les six premiers mois de l’année, 1.990 exploitations supplémentaires ont rejoint la production biologique et les premiers indicateurs d’évolution du marché pour le premier semestre 2011 permettent d’estimer une croissance moyenne qui dépasse les 10 % tous secteurs de produits bio et tous réseaux de distribution confondus. « Il n’y a pas d’effet d’annonce ou d’effet de manche, les chiffres sont consolidés », a tenu à préciser François Thiéry, le président de l’Agence bio. Si l’on considère tous les débouchés (y compris la restauration collective), le chiffre d’affaires bio, qui s’élevait à 3,5 Md€ en 2010, est estimé atteindre les « 4 Md* fin décembre, au vu des tendances observées en 2011 », indique pour sa part Elisabeth Mercier, directrice de l’observatoire national de l’agriculture biologique.

De plus en plus de surfaces en conversion
Si l’on ajoute aux 20.604 producteurs bio recensés en 2010 les 1.990 nouveaux arrivants – « principalement des conversions, le nombre d’installations étant minime », détaille Elisabeth Mercier –, ce sont aujourd’hui plus de 4,6 % des exploitations agricoles françaises qui sont engagées en bio. En additionnant les préparateurs et les distributeurs, la filière compte au 30 juin plus de 34.000 opérateurs. « Le secteur des pains et pâtisseries reste très dynamique en 2011, note l’Agence bio. Les opérateurs aval de ce secteur représentent à ce jour 45 % des nouveaux engagements. »

Un marché qui monte en puissance
S’agissant de la transformation, un quart des exploitations bio l’effectuent à domicile. Et le mouvement se confirme avec, depuis le 1er janvier, plus de 700 nouveaux producteurs qui transforment leurs produits à la ferme.
Même dynamique en ce qui concerne la distribution. « Selon les premières estimations, au cours du premier semestre 2011 par rapport au premier semestre 2010, les ventes de la quasi-­totalité des produits bio vendus dans les linéaires des GMS (hors hard discount) ont progressé », indique l’Agence bio. « On observe de forts taux de développement en produits élaborés, allant de 20 à 60 % », s’enthousiasme Elisabeth Mercier. Les taux de progression les plus élevés ont été enregistrés, entre autres, dans les secteurs des pâtisseries pré-emballées et des céréales pour petits-déjeuners (+32 %). Quant aux secteurs plus traditionnels, comme la farine, les taux sont compris entre +6 et +14 %.
« Au total, d’après les informations déjà disponibles, au premiers semestre 2011, les ventes ont augmenté de 18 %, en valeur, pour un ensemble de produits en GMS, représentant de l’ordre de 30 % du marché des produits bio en France », affirme l’Agence bio. Dans l’absolu, « l’écart de prix (entre produits bio et conventionnels, NDLR) est positif », confirme François Thiéry. Mais si l’on met en perspective le prix du produit et sa « valeur alimentaire », il en est tout autrement, considère le président de l’observatoire de l’agriculture biologique.

Des importations en regression
Malgré une production en croissance et une meilleure organisation de la filière, « on ne répond pas à l’ensemble de la demande française », regrette François Thiéry. Cependant, globalement, « les importations de produits biologiques confirment cette année leur tendance baissière, initiée en 2010 », assure Elisabeth Mercier. Si les importations en produits exotiques augmentent, celles des denrées produites localement diminuent.

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