Commercialisation
La marge brute de la distribution progresse en produits céréaliers
Si la situation s’améliore à la production, la marge reste négative, selon le rapport 2018 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges.
Si la situation s’améliore à la production, la marge reste négative, selon le rapport 2018 de l’Observatoire de la formation des prix et des marges.
Une fois n’est pas coutume, Philippe Chalmin, le président de l’Observatoire de la formation des prix et des marges (OFPM), a noté qu’en 2017, si les prix à la production étaient volatils d’une année sur l’autre, ceux de la distribution évoluaient assez peu, lors de la présentation du rapport annuel de l’OFPM le 19 juin à Paris. Et de conclure que le grand gagnant était le consommateur pour qui cette volatilité reste quasiment invisible. Autre constat, les coûts de production sont restés globalement supérieurs aux prix de vente des matières premières en 2017, toutes filières confondues.
Stabilité du prix de la baguette, petit recul des pâtes
En céréales, la situation se rapproche de l’équilibre en 2017 mais le bilan reste négatif. Si le coût de production du blé tendre meunier a nettement reculé en 2017, passant de 249 €/t en 2016 à 182 €/t, il reste supérieur au prix de vente reculant de 147 €/t en moyenne en 2016 à 145 €/t en 2017, ainsi qu’à la somme du prix du blé et des aides évoluant de 188 €/t à 175 €/t.
Concernant le pain, le prix de la baguette au détail est resté stable en 2017, à 3,47 €/kg comme en 2016. Du côté de la répartition des marges, pas de grande variation non plus, avec une matière première (ici le blé tendre meunier) qui représentait 5,8 % du prix moyen de la baguette en 2017 contre 5,6 % l’année précédente. La marge brute de la meunerie occupait, quant à elle, 6,8 % du prix de la baguette, et celle en aval est passée de 87,6 % en 2016 à 87,8 % l’année suivante.
Pour les pâtes alimentaires, le prix au détail est passé de 1,57 €/kg en 2016 à 1,54 €/kg en 2017. La part du blé dur dans ce prix a progressé en 2017, passant de 23,9 % l’année précédente à 24,7 %. Selon l’OFPM, la marge brute des semouliers-pastier a reculé à 49,3 % l’an dernier (51,8 % en 2016), à l’inverse de celle de la distribution qui progresse à 26,1 % contre 24,3 %. On notera que sur la campagne 2016/2017, la part de blé dur français dans l’utilisation par l’industrie pastière a reculé à 86,88 % (95,29 % en 2015/2016), l’Espagne à 9,1 % et l’Italie à 1,3 % étant les deux seules autres sources d’approvisionnement.