La libéralisation du “Canadian Wheat Board” a finalement peu d’effets sur le commerce du blé dur
Malgré la libéralisation du marché du blé au Canada, il y a six mois, les producteurs locaux ont conservé leurs habitudes de commercialisation et le Canadian Wheat Board (CWB) son rôle privilégié de metteur en marché du blé dur dans le pays et à l’export, a indiqué Yannick Dheilly, délégué commercial de l’ambassade du Canada, lors de la rencontre des syndicats des pastiers et semouliers français, le 31 janvier prochain à Paris. Le pays, premier producteur mondial de blé dur, qui devrait couvrir 58 % des échanges mondiaux en 2012/2013, conserve le CWB jusqu’en 2017, mais ce dernier n’aura plus le monopole sur la collecte et la commercialisation des blés dans le pays. « Le CWB est devenu un trader comme les autres », souligne Yannick Dheilly, précisant qu’il s’était aussi mis à vendre du canola. Le CWB a gardé une forte part de la collecte de blé dur au Canada. Cependant, il a fait évoluer ses offres de commercialisation, en proposant aux agriculteurs des prix moyens ou des prix fixés en fonction des marchés à terme à un moment donné. Par ailleurs, selon Yannick Dheilly, le contrat Blé dur, ouvert sur le marché à terme canadien ICE, devrait être prochainement fermé, ses volumes traités restant à zéro.