Céréales/Oléagineux
La Banque mondiale prévoit une hausse des prix en 2018
L’indice des prix des grains établi par la Banque mondiale devrait gagner 6 points entre 2017 et 2018, d’après un rapport du 24 avril.
L’indice des prix des grains établi par la Banque mondiale devrait gagner 6 points entre 2017 et 2018, d’après un rapport du 24 avril.
Dans son rapport biannuel du 24 avril, la Banque mondiale projette une hausse des prix des grains entre 2017 et 2018. Dans le détail, l’indice des prix développé par l’organisme passerait de 81 à 87 points, essentiellement du fait d’un « retrait des surfaces mondiales » et « de conditions climatiques mauvaises » dans certains pays. Signalons également une hausse de l’indice des prix des huiles et des tourteaux de 4 points sur la même période. Entre 2018 et 2019, une nouvelle progression de ces deux indices est attendue, plus modeste cette fois.
Le rapport de la Banque mondiale base ses conclusions haussières sur des attentes de baisse de surfaces de maïs et de soja aux États-Unis, de maïs en Afrique du Sud et d’une météo défavorable aux cultures en Argentine, spécialement concernant le soja. Par ailleurs, « si la concurrence entre les terres utilisées pour la production de biocarburants et celles pour la production de matières premières alimentaires perd en intensité, les perspectives de hausse des prix des énergies fossiles pourraient, par ricochet, relever les prix des biocarburants et donc des grains ». Les biocarburants vont tout de même rester « une source stable de demandes pour les matières premières alimentaires, et représentent 1,6 % de l’énergie mondiale liquide ». Le document rappelle que les cours du pétrole, qui devraient progresser entre 2018 et 2019, influencent les coûts de production des agriculteurs, participant à la hausse des prix des grains.
Faible volatilité des prix mais…
La faible volatilité constatée actuellement sur le marché des commodités s’explique par les effets limités de la Niña, ce phénomène climatiques n’affectant que la production de soja en Argentine. Néanmoins, les tensions commerciales entre certains pays (la Chine et les États-Unis, par exemple) sont à surveiller car elles sont susceptibles d’affecter les cours mondiaux et donc la volatilité, précise ce dernier.