Jean-Luc Cade à la tête du Syncopac
La Fédération des fabricants d’aliments composés, qui a récemment fusionné dans Coop de France, vient d’élire son nouveau président à l’unanimité
JEAN-LUC CADE a été élu, le 6 juin à l’unanimité, président du Syncopac (Fédération nationale des coopératives de production et d’alimentation animales). Il succède ainsi à Daniel Rabiller qui devient vice-président aux côtés d’Henri Le Gleau. Eleveur de porcs en Côte-d’Armor et vice-président de La Paysanne d’Erquy, coopérative pluridisciplinaire, Jean-Luc Cade a déjà exercé dans le syndicalisme. Cela lui a permis d’acquérir une certaine « conviction et une dose de militantisme » qui ont, sans doute, motivé sa candidature. Lors d’une conférence faisant suite à son élection, il a souhaité faire un point sur l’avenir de l’organisation.
Se développer selon quatre dimensions
Le nouveau président a souhaité assurer que si « le Syncopac a fusionné juridiquement dans Coop de France, cela n’enlève rien à son indépendance politique » pour la défense de son métier. L’organisation entend profiter de ce nouveau départ pour « affirmer son positionnement sur le secteur de l’alimentation animale. Occuper le terrain », affirme Jean-Luc Cade. La fédération entend se développer selon quatre dimensions. Celle du métier, tout d’abord. Elle souhaite pour cela renforcer son expertise technique et industrielle « pour coller aux attentes » des opérateurs. Cette ambition suppose pour le Syncopac, qui emploie cinq personnes, de recruter, mais également de rendre les directeurs plus présents au niveau du conseil. Le but ? Privilégier « les échanges croisés » entre les élus et le terrain. Enfin, ce renforcement de la composante métier passe par le développement des partenariats avec d’autres syndicats – et notamment le Snia avec lequel le Syncopac a toujours travaillé – tout en continuant de « cultiver notre différence », liée au statut coopératif. La fédération entend, pour la 2 e dimension, s’appuyer sur la structure Coop de France, via le pôle animal, pour « bâtir une filière coopérative performante et durable ». Elle projette en parallèle de mettre en place des synergies avec les autres filières, notamment végétales, pour le dossier biocarburants par exemple. Le Syncopac essaiera, par ailleurs, de « coller encore mieux aux attentes spécifiques du terrain » en s’attachant davantage aux régions, la 3 e dimension. La dernière est, elle, horizontale. Elle concerne tous les dossiers prospectifs (évolution de la Pac, biomasse, biocarburants…) et sera donc facilitée par l’appartenance à Coop de France, qui propose une mise en commun des expertises.