Commercialisation
InVivo désire créer une plate-forme regroupant les traders français
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Pour faire face à la concurrence internationale sur le marché des céréales, « il faut rassembler les bureaux de trading. […] L’idéal serait la création d’une plate-forme commune, avec Sénalia, Lecureur, Soufflet, Axéréal… », s’est exprimé Thierry Blandinières, directeur général du groupe InVivo, le 18 décembre à Paris lors d’une conférence de presse. Ce dernier précise que cette « plate-forme ne porterait pas le nom d’InVivo, et le groupe n’a pas l’intention de gagner de l’argent dessus. Il s’agirait d’un projet d’intérêt général ».
InVivo Trading à l’équilibre mais…
Les récoltes catastrophiques dans les pays de l’Europe du Nord – et spécialement l’Allemagne – ont permis à InVivo et sa filiale InVivo Trading de se placer sur ces destinations, compensant les parts de marché perdues sur les pays tiers, explique Thierry Blandinières. « InVivo Trading a généré un chiffre d’affaires à peu près stable d’un an sur l’autre, à 1 Md€. Nous sommes à l’équilibre », précise-t-il. Mais le dirigeant sait que cette situation n’est pas durable, d’autant que la France risque de perdre des positions sur l’Algérie au profit de la Russie. Pour cela, « il faut s’unir, afin de gagner 5 à 10 $/t en compétitivité », explique Thierry Blandinières. Le projet de plate-forme regroupant les traders hexagonaux serait un outil pour atteindre cet objectif. Il permettrait d’augmenter les rotations dans les silos, limiter les coûts, et réorganiser les flux de marchandises, détaille le dirigeant d’InVivo. Ce dernier espère que le projet verra le jour en 2019, bien qu’il soit difficile « de lutter contre les ego parfois surdimensionnés des traders », et de changer les méthodes anciennes de travail de ces derniers, parfois trop basées sur la finance.