Ile Maurice: plan d’action accéléré pour l’industrie sucrière
LE GOUVERNEMENT mauricien a adopté un plan d’action accélérée pour l’industrie sucrière, indique une information recueillie sur le site internet “www.labetterave.com”. Couvrant la période 2005-2015, il repose sur deux axes principaux : la réduction des coûts de production au moyen notamment de la centralisation des usines (leur nombre passant de onze à six en 2006, chacune étant dotée d’une centrale électrique) et des investissements massifs dans les sous-produits de la canne (comme la mélasse destinée à la production d’éthanol et l’utilisation accrue de la bagasse pour celle d’énergie électrique).
Appel au soutien financier de l’Union européenne
Le développement de l’éthanol-carburant ira de pair avec celui d’un port dédié aux produits énergétiques dans le sud de l’île dans le cadre d’un projet global d’“ethanol hub”. Afin de produire 30.000 m3 en 2015, l’“ethanol hub” transformera dans un premier temps la mélasse locale en éthanol, celle-ci étant ensuite importée pour être transformée. Enfin, de l’éthanol sera importé (du Brésil) pour traitement et réexportation sur les marchés asiatiques et européen. Selon le programme, la production de sucre passera de 575.000 tonnes en moyenne sur 72.000 hectares sous canne à 550.000 t sur 65.000 ha en 2015.
Le gouvernement mauricien réclame à l’Union européenne un soutien financier massif et rapide pour permettre au secteur sucrier de surmonter la future baisse des prix communautaires, qu’il n’estime aucunement justifiée sur le plan économique. De son côté, la Commission européenne soutient que la réforme du régime européen n’est pas catastrophique pour l’île.