Interbev
Il faut stopper le vent de « panique »
Pour Dominique Langlois, président d’Interbev, l’Association nationale interprofessionnelle du bétail et des viandes, il faut « arrêter cette panique et cette mise en marché [des bovins, ndlr] qui n’est pas nécessaire ».
À la suite de la création en interprofession du Groupement export France bétail et viande (Gef) , le 1er juin, il a dénoncé le vent de panique qui sévit dans les élevages du fait de la sécheresse. « On va vers un excédent de viande de l’ordre de 100.000 t (+10 %) » car les éleveurs vendent leurs animaux pour ne pas avoir à payer leur alimentation. « Il faut leur dire de garder leurs bêtes et de ne pas baisser les bras. Nous aurons besoin d’eux demain », s’exclame Dominique Langlois. Pour lui, les mesures annoncées par Bruno le Maire le 31 mai et la mise en place du Gef vont aider à résoudre la situation. Avec cet afflux de bétail, les cours de la viande bovine ont chuté d’« un bon 5 % » ces dernières semaines, soit de 0,15 € à 0,20 €/kg carcasse, explique-t-il. Il évoque la possibilité d’un stockage privé, mais « si on peut l’éviter ce sera mieux ». Il craint l’effet chute des cours lors du déstockage dans quelques mois et privilégierait les restitutions ux exportations.