Groupe Glon
LE GROUPE GLON-SANDERS, leader français de l’alimentation animale, a décidé d'acheter du maïs brésilien, « dans le but de cesser de subir dans la passivité la hausse spéculative des céréales », et notamment le blé, indique le fabricant d’aliments dans un récent communiqué. Une cargaison de 35.000 tonnes de maïs brésilien a été commandée par Sanders. « Ce bateau est le premier d'une série d'autres importations de céréales déjà commandées par les fabricants d'aliments », assure Agnès Loin, en charge de la communication du groupe. En cause, la récente hausse de l'aliment de plus de 30 % qui « est en train de mettre dangereusement à mal le revenu des éleveurs et de toutes les entreprises des filières animales », toujours selon le groupe.
« Par ces importations, l’objectif n’est pas de stopper mais de limiter la flambée des céréales. Nous ne voulons pas prendre la hausse des prix comme une fatalité », se défend Agnès Loin. Pour Luc Esprit, de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs) et Vincent Magdelaine de Coop de France-Métiers du grain, cet événement est à « relativiser », sachant que du maïs est importé toute l’année selon les besoins. Vincent Magdelaine ajoute que « 35.000 t ne représentent que 2,5 % des besoins en céréales du groupe Glon »et tous deux sont d’accord pour constater que l’écart actuel de prix entre le maïs importé depuis le Brésil et un blé ou un maïs français n’est pas si avantageux si l’on inclut les coûts de transport de la marchandise – ayant eux mêmes atteint des records historiques – et les coûts de séparation (maïs non OGM), ce qui ne laissera guère que la possibilité d’importer du maïs brésilien, l’Argentine et les États-Unis étant exclus.