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Grosse crue de la Seine à Rouen, sans incidence sur les chargements de céréales

La montée des eaux du fleuve Seine à Rouen a provoqué des inondations sur les berges mais les activités céréalières ont été peu impactées, du moins directement.

La Seine a inondé les quais en plein Rouen, mercredi 9 avril 2024.
© F. Mustel

On a enregistré une forte montée des eaux à Rouen ce mardi 9 avril 2024, à l’heure de la pleine mer (coefficients supérieurs à 100 en Manche en ce moment, dont les effets remontent jusqu’à la métropole normande via la Seine) et de la tempête Pierrick qui a soufflé très fort également sur les côtes. Résultat : une crue atteignant au plus fort un niveau de 9,66 à 9,69 mètres à la station de mesures rouennaise Jean Ango (pour comparaison : 9,74 mètres lors de la crue de 2020, 9,91 mètres pour celle de 1999 et 10,05 mètres pour la crue historique de 1910).

Un autre facteur a pesé aussi sur cette montée des eaux importante et rapide, les crues en amont enregistrées quelques jours plus tôt sur l’Armançon et le Serein, affluents de l’Yonne avant que celle-ci se jette dans la Seine à Montereau-Fault-Yonne.

Lire aussi : "Crues de l'Yonne et rendement en céréales"

Pour Paul de La Monneraye, spécialiste de l’axe Seine depuis dix-sept ans et diplômé de l’Ecole nationale supérieure maritime, on a constaté « un débit de la Seine à 1 500 m3/s, soit plus du double d’un débit normal printanier » et « 40 cm d’eau au-dessus du quai, occasionnant de sérieuses restrictions à la navigation ».

Des difficultés confirmées par certains observateurs du secteur fluvial, plus pour la partie opérations de manutention que navigation elle-même, et en espérant peu de dégâts concernant les silos. Côté chargeurs, pas d’impacts majeurs directs mais des précautions supplémentaires à prendre qui complexifient les tâches de chargement/ déchargement et les procédures de sécurité en général. Lors de la décrue, déjà amorcée le mercredi 10 avril, il s’agira aussi d’inspecter les sols souillés par les crues afin d’éliminer de potentielles problématiques sanitaires (débris, nuisibles, végétaux apportés…) et de sécurité (bornes électriques en bord de fleuve). 

Les eaux commençaient donc à baisser ce mercredi matin, selon le bulletin de Vigicrues, même si la partie autour de Rouen est encore en vigilance jaune (échelle vert, jaune, orange, rouge) avec des gros coefficients de marée (112 et 109). « De faibles surcotes, lors des pleines mers, et un débit soutenu sur la Seine (1200 m3/s) » peuvent encore provoquer « des débordements faibles à modérés… dans les 24 heures pour les prochaines pleines mers ».

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