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Canada/exporations d’orge
Fin du monopole de l’état

LIBRE CHOIX. Les producteurs canadiens se sont affranchis de la dépendance à la Commission canadienne du blé (CCB) pour leurs exportations d’orge. L’agence d’état, qui assure 10 % des ventes internationales d’orges, disposait d’un monopole en la matière. Celui-ci tombera le 1er août prochain, comme l’a annoncé le ministre de l’Agriculture du pays, Chuck Strahl, le 28 mars. Une décision qui fait suite à un vote consultatif réalisé auprès des producteurs ayant révélé que 62 % d’entre eux souhaitaient commercialiser librement leur marchandise, par le biais de la CCB ou non. Seul 37 % des agriculteurs préféraient le maintien du monopole d’état. Ottawa a par ailleurs fait savoir qu’elle souhaitait faire tomber le monopole que la CCB exerce sur les ventes de blé à l’exportation. Un vote consultatif sera organisé, mais ce ne sera pas pour cette année, comme l’a précisé Chuck Strahl.

En 2007, la production canadienne d’orge devrait atteindre 13 Mt, contre 10 Mt l’an dernier, selon le CIC, du fait d’une progression de 23 % des surfaces. Le surplus exportable du pays, premier producteur mondial se situerait à 1,6 Mt, la grande majorité des volumes étant captée par la filière animale intérieure.

Avec l’Australie (2,5 Mt d’orges exportées), le pays nord-américain constitue pour la France un concurrent de premier ordre sur le marché chinois de l’orge de brasserie. Ces trois grandes nations agricoles se partagent en effet ce marché qui absorbe 1 à 1,5 Mt par an. Un débouché prometteur –la consommation de bière et le nombre d’habitants y progressant rapidement –, que la France s’attache à développer. S’il est un peu tôt pour prévoir les conséquences de cette libéralisation des exportations canadiennes sur les échanges mondiaux de cette céréale, on peut au moins s’attendre à plus de transparence dans les prix sur cette origine et donc à une meilleure visibilité sur les marchés.

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