Aller au contenu principal

FFSCM : coopération, principe de précaution et… mirabelle!

Les courtiers de marchandises français, réunis au sein de la Fédération française des syndicats de courtiers de marchandises, ont reçu Hubert Grallet lors de leur assemblée générale.

L’ASSEMBLÉE GÉNÉRALE de la FFSCM (Fédération française des syndicats de courtiers de marchandises) s’est tenue à Paris le samedi 19 mars en présence d’une nombreuse assistance, qui avait répondu à l’invitation de son très dynamique président, Alain Gérard. Si l’on notait seulement la présence d’une seule courtière (peu de femmes dans ce métier, il est vrai), en revanche et preuve de la vitalité de la profession, on dénombrait une forte participation de jeunes et —fait notable— de nouveaux adhérents. Accueillant l’invité d’honneur de cette assemblée, Hubert Grallet, président de la Ffcat (Fédération française des coopératives agricole de collecte, d’approvisionnement et de transformation), le président Alain Gérard a tenu à souligner d’emblée que la coopération agricole était le principal client fournisseur des courtiers. Et de rappeler que : «Le courtier, auxiliaire du commerce est avant tout un commerçant indépendant, neutre par vocation et qui a donc comme particularité d’avoir le vendeur et l’acheteur comme clients. Dénominateur commun entre les courtiers et la coopération agricole, la recherche de la valorisation des productions de l’agriculteur.» Et Alain Gérard d’insister sur le fait que «la coopération pouvait compter sur la qualité des informations des courtiers, la permanence de leur performance commerciale, leur rigueur contractuelle et leur loyauté en un temps où certains promeuvent “le direct” voulant disqualifier le collecteur au mépris des services rendus par la coopérative». Et d’ajouter : «La FFSCM a toujours refusé de traiter directement avec vos adhérents, car nous sommes convaincus que la mise au marché par la coopérative garantit à ses acheteurs la qualité technologique et sanitaire des productions agricoles.»

Le président Grallet devait évoquer la création de Coop de France. «Une nécessité dans une Europe qui s’élargit, où le poids spécifique de l’agriculture ne cesse de reculer. Forte de ses 200 coopératives réalisant un chiffre d’affaires global de 10 milliards d’euros et assurant la commercialisation de près des trois quarts de la collecte nationale, la Ffcat aux côtés de l’ex-Confédération française de la coopération agricole rebaptisée et des autres fédérations par métier est engagée dans ce mouvement. Il est inéluctable et indispensable», a-t-il souligné, estimant qu’il faudra trois à quatre ans pour voir le projet aboutir. Il a également évoqué les grands problèmes qui se posent au monde agricole comme la réforme de la Pac et le vaste maelström de la mondialisation orchestré par l’OMC, la sécurité des installations de stockage avec l’arrêté du 1er avril 2004, la qualité sanitaire, la Charte sécurité alimentaire et bien entendu les biocarburants.

Le président Alain Gérard devait remercier au nom de la FFSCM, le président Baudouin Delforge et toute son équipe, encadrée par Bernadette, pour le succès considérable remporté par la Bourse européenne, qui a connu —on le sait— une affluence record. Une manifestation qui fera date et qui avait reçu tout l’appui du président de la FFSCM et de ses adhérents.

Le principe de précaution

Comme à l’accoutumée au cours de cette assemblée, tous les problèmes intrinsèques à la profession ont été passés en revue. Henri Petit, secrétaire général a répondu avec sa compétence habituelle aux nombreuses interrogations d’ordre juridique qui lui étaient posées. Il a été question aussi du principe de précaution récemment introduit dans la Constitution française, un principe très critiqué «car il risque d’entraîner le déclin de la recherche française dans le domaine du vivant et nous rendre ainsi encore plus dépendants des innovations étrangères».

Intéressante démonstration aussi par les informaticiens de la société Logaviv avec des commentaires de Claude Plantureux sur l’utilisation d’internet en réseaux privés et ce, pour la sécurisation de l’arrivée des messages. Cette société est spécialisée dans le développement de progiciels spécifiques au secteur agroalimentaire.

Une assemblée conviviale comme d’habitude, qui était placée cette année sous le signe de la Lorraine et plus spécialement de la mirabelle. Hubert Grallet, président de la Ffcat, étant propriétaire récoltant à Rozeulières (Meurthe-et-Moselle), et Grand Maître de cette confrérie, et Alain Gérard, président de la FFSCM, Consul de la mirabelle de Lorraine : «Ce fruit merveilleux connu pour la confection d’excellentes tartes et bien entendu pour son eau de vie.»

Les plus lus

Dirigeants des BRICS+ réunis à Kazan, en Russie
BRICS+ : pourquoi une nouvelle bourse de céréales est proposée par la Russie à ses partenaires ?

Les pays des BRICS+ (regroupant le Brésil, la Russie, l'Inde, la Chine, l'Afrique du Sud, l'Iran, l'Égypte, l'Éthiopie et les…

Un palmier à huile
Prix des huiles végétales : quelle tendance pour les prochains mois ?

Les prix des huiles de palme, de soja, de tournesol et de colza ont nettement renchéri ces dernières semaines, dans un…

Déchargement d'un bâteau d'engrais TSP (Triple super phosphate) en provenance de Sfax (Tunisie)
En quoi consiste le partenariat sur les fertilisants signé entre le Maroc et la France ?

L’interprofession Intercéréales a signé un partenariat relatif aux fertilisants avec l’Office chérifien des phosphates. Si les…

<em class="placeholder">champ de blé au Minas Gerais, au Brésil</em>
Le blé sud-américain relève le défi du changement climatique

La disponibilité en eau, le renouvellement variétal et le non-labour sont les atouts dont disposent le Brésil et l’Argentine,…

Un champ de maïs
Récolte du maïs et du tournesol 2024 : nette révision mensuelle à la baisse des rendements dans l'UE, selon la Commission européenne

Les cultures d'été ont souffert cette année 2024 de l'excès d'eau à l'Ouest de l'UE, et du déficit hydrique et de…

Portrait de Gonzalo Rodera, conseiller au sein de la Coopérative agricole de Tres Arroyos, assis à son bureau
Commerce blé 2024-2025 : l’Argentine est en mesure de concurrencer la France sur le Maghreb

Un régime pluviométrique porteur dans les Pampas nourrit les espoirs des exportateurs qui préparent le retour en force du blé…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne