MARCHÉS
Exports de blé pays tiers estimés à 11 Mt sur 2013/2014
« Nos chiffres sont volontaristes », a précisé Olivia Le Lamer, analyste de FranceAgriMer lors de la présentation du bilan blé 2013/2014 au Conseil spécialisé Céréales du 11 septembre. Sur un total de ressources estimé à 36,592 Mt pour la campagne 2013/2014 (collecte de 33,348 Mt et stock de report de 2,874 Mt), FranceAgriMer table sur un volume d’export dépassant les 17 Mt, dont 11 Mt vers les pays tiers, à comparer aux 9,9 Mt de la campagne dernière (bilan provisoire). « Il y a une forte demande pour l’origine France. Nous sommes en avance par rapport à l’an dernier. Les opérateurs sont confiants pour l’avenir de cette campagne », a-t-elle expliqué.
Expédier 1 Mt vers l’Égypte, possible selon FranceAgriMer
Malgré les échecs successifs de la France à expédier des volumes vers l’Égypte depuis le début de la campagne, l’Hexagone affiche des chiffres supérieurs à l’an dernier à la même période, avec un volume d’1,6 Mt (1,2 Mt en 2012). En face, la concurrence en ce début de campagne est rude du fait de la compétitivité des productions mer Noire, notamment en raison d’un taux de fret désavantageux pour la France, selon France-AgriMer. « La concurrence russe est plus forte qu’en 2012 mais le disponible exportable n’est pas à la hauteur de la production nationale. La Russie reconstitue ses stocks », relativise Olivia Le Lamer. Nouveauté de ce début de campagne, la forte présence des origines roumaines. Alors que l’Ukraine et la Russie ont respectivement vendu 590.000 t et 540.000 t à l’Égypte, la Roumanie s’est taillée la part du lion avec un volume de 840.000 t (prix moyen 251,59 $/t et un fret moyen de 12,19 $/t).
Pour autant, « les opérateurs sont confiants » concernant le client égyptien. « Les disponibilités à l’est restent limitées », estime Olivia Le Lamer. « Nous pouvons envisager un volume d’1 Mt sur l’égypte pour cette campagne » ajoute t-elle.
La Chine et l’Arabie saoudite, clients surprises de ce début de campagne
Le retour de clients non traditionnels contribue à l’optimisme de FAM. Faisant face à une forte dégradation de sa production, la Chine a acheté 60.000 t de blé d’origine française, qui a pu se montrer compétitive sur cette destination. Cette présence aux achats de la Chine est « d’ordre conjoncturel », estime Olivia Le Lamer. En revanche, les achats de l’Arabie Saoudite, qui a passé commande pour 120.000 t, pourrait s’inscrire dans la durée, le pays ayant choisi d’abandonner la production de blé nationale, trop gourmande en eau. Par ailleurs, l’Algérie reste un client fidele avec 900.000 t d’affaires déja conclues. Le Maroc sera en revanche un peu plus en retrait alors que le Yémen devrait rester parmi nos clients cette année.