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Évolution des cours de la luzerne déshydratée 18 % départ Marne (reventes)
LA PREMIÈRE COUPE de luzerne s’est achevée aux alentours du 10 juin. D’après Coop de France Déshydratation, les rendements sont supérieurs à la moyenne des cinq dernières années avec le maintien d’une bonne qualité (5,5 t/ha de matière sèche environ sur les premières coupes et 4,5 t/ha de MS sur les deuxièmes coupes). À ce jour, les deuxièmes coupes battent leur plein. Toutefois, on peut d’ores et déjà noter que sur l’ensemble de la campagne 2007/2008, la production devrait être en repli de 8 % par rapport à 2006, du fait du recul des surfaces (85.000 ha cette année).
Des prix bien orientés, face au recul de l’offre
Les cours de la luzerne déshydratée standard (18 % de MAT) ont gagné plus de 20 euros comparé à la même période de l’année passée. Dans un contexte de marché de matières premières tendu, le prix de la luzerne pourrait continuer à progresser. Il se situe aujourd’hui à 121 euros/t départ Marne sur de la revente. L’exécution des contrats se déroule comme prévu et la demande devrait rester bien orientée dans les prochains mois. En effet, comme le souligne Éric Guillemot, directeur de Coop de France déshydratation, les fortes pluies de ces deux derniers mois entravent la constitution des stocks de fourrages pour cet hiver dans de nombreuses régions, de même que la qualité de ces productions est en déçà des attentes. Conséquence : la consommation de luzerne, par sa richesse en protéines et sa bonne digestibilité, devrait être plus poussée. On note déjà que sur les marchés export, la demande s’accentue de la part de certains pays, notamment depuis le Japon et les pays arabes, et les prix payés sont plutôt rémunérateurs. La consommation des États de l’Europe du Nord s’est également accrue, en raison du recul significatif des surfaces de cette culture dans leurs régions de production.
Le marché des pulpes est moins tendu
Après avoir atteint des sommets et connu une tension palpable, le commerce des pulpes semble plafonner. D’où un petit marché de revente, un peu plus approvisionné qu’il ne l’était les semaines précédentes. Les importations devraient donc rester ponctuelles. Aujourd’hui, les prix sont dissuasifs pour les fabricants d’aliments. Sous cette pression, certains cherchent à corriger les formules en se tournant vers d’autres matières premières, notamment la luzerne, même si les possibilités de substitution restent minces. Les choses sont plus compliquées pour les fab qui fabriquent des rations de mélange. Ils sont pris en étau entre une flambée des cours des matières premières et un prix de la viande (en vif) qui stagne voire se tasse.