RETOUR SUR
Evolution de la POUDRE DE LAIT en avril-mai 2006
EN RETARD. Alors que la fin du mois d’avril a été marquée par une baisse de la cotation commerciale de la poudre de lait qui s’est poursuivie pendant une bonne partie du mois suivant, les cours ont repris du poil de la bête en cette fin mai pour revenir à des niveaux proches de 1.950 euros la tonne voire plus. Retour sur une période animée.
Des achats motivés par la baisse de la prime de dénaturation
Le 30 mars, une réunion du comité de gestion précipite les achats de poudre de lait. Prévue pour la mi-avril, la baisse de la prime de dénaturation incite les fabricants d’aliments veaux à produire au maximum avant la date butoire afin de profiter de l’ancienne prime. Ainsi jusqu’à la semaine 16, une importante demande permet aux cours de poudre de lait de progresser artificiellement mais fortement pour atteindre 2.025 E/t le 12 avril.
La semaine suivante, les prix se replient nettement avec l’arrivée effective du recul de la prime, stoppant immédiatement le regain d’intérêt passé. La poudre de lait affiche alors une cotation de 1.970 E/t. Celle-ci poursuit son mouvement de recul jusqu’à la mi-mai pour finir sous la barre des 1.900 E/t (1.890 E/t au 18 mai).
Pendant cette période, des affaires en disponible se réalisent et, malgré la faiblesse des volumes échangés, le peu d’offre en poudre de lait permet à la cotation de résister à une baisse plus importante.
Une collecte en net retrait et des utilisateurs peu couverts
Après une baisse régulière de fin avril à la mi-mai (-135 E/t en l’espace d’un mois), le marché de la poudre de lait affiche de nouveau une nette tendance à la fermeté. La faiblesse de la collecte de lait, compte tenu des basses températures enregistrées ces dernières semaines, peu propices à une forte production laitière, est en partie responsable de la forte reprise des cours intervenue au 24 mai (en hausse de 60 euros par rapport à la semaine précédente).
A ce défaut d’offre, il faut aussi ajouter des fabricants d’aliments du bétail, particulièrement découverts en matières premières, tirant ainsi le marché vers le haut avec une demande très active en produits disponibles. L’activité est donc repartie avec ce regain d’intérêt pour la poudre de lait. Toutefois, la faiblesse des disponibilités plombe ce courant d’affaires potentiel.