Marchés à terme
Euronext souhaite surfer sur les volumes record de 2018
La société boursière entend booster la liquidité de ses contrats à terme, en attirant des opérateurs de la mer Noire et en développant de nouveaux points de livraison.
La société boursière entend booster la liquidité de ses contrats à terme, en attirant des opérateurs de la mer Noire et en développant de nouveaux points de livraison.
L’année 2018 s’est avérée fast pour les contrats à terme Grains d’Euronext. « Après trois années de volumes d’échanges en baisse, ces derniers ont atteint un record en 2018. Rien qu’en blé tendre, nous avons, le 2 août dernier, vu s’échanger 148 000 lots, soit 7,4 Mt, équivalent à 5 % de la production de l’UE », déclare Nicholas Kennedy, directeur Matières premières de la société boursière. Tous contrats Grains confondus, ce sont plus de 57 000 lots/jour qui se sont échangés l’an dernier. « La hausse de la liquidité sur les contrats à terme montre que les produits Euronext sont bel et bien corrélés aux marchés physiques. Nous souhaitons attirer de nouveaux opérateurs, développer de nouveaux produits, afin d’améliorer ces résultats », se réjouit-il.
Si la liquidité des contrats à terme d’Euronext a atteint des records en 2018, c’est aussi en raison d’un phénomène conjoncturel. « Les craintes sur les récoltes en Russie ont inquiété les opérateurs, qui ont fait davantage usage des outils de couverture sur les marchés », analyse Nicholas Kennedy. Ce dernier veut profiter de cette montée en puissance, et démontrer que l’outil est fiable aux yeux des acteurs de la zone mer Noire. « Nous ambitionnons de faire valoir la transparence, la liquidité et la sécurité qu’offre Euronext. Les prix de nos contrats à terme sont non seulement corrélés aux marchés physiques de l’UE, mais réagissent également aux prix russes, ukrainiens… ».
Des silos sur Nantes/Montoir et La Pallice agréés en 2020 ?
Nicholas Kennedy indique avoir « reçu des candidatures pour de nouveaux silos de livraison pour le contrat Blé tendre d’Euronext : la Sica Atlantique pour La Pallice (330 000 t) et InVivo pour Nantes/Montoir (200 000 t) ». « Ils pourraient obtenir l’agrément en 2020. » Les sites de Rotterdam (maïs) et de Vlissigen (colza) sont également à l’étude, pour une potentielle intégration en 2021, précise-t-il. Le développement des warrants (titres de propriétés) est dans les tuyaux pour 2019, mais pas avant le vote de la loi Pacte (plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises), qui devrait reconnaître l’existence de ce produit.