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Epis-Centre : un bilan dans la continuité

Après une saison satisfaisante en production et décevante en prix, la coopérative établit l’état annuel de ses activités.

DANS UN CONTEXTE de marché toujours difficile, Epis-Centre termine l’année sur un bilan d’ensemble en conformité avec les attentes des adhérents et en cohérence avec ses lignes directrices. Ainsi, la coopérative affiche un chiffre d’affaires sensiblement identique à celui de l’an passé malgré une collecte supérieure, soit 1 MdE environ, toute activité confondue. Le résultat net atteint quant à lui 10 ME, un chiffre supérieur d’un million d’euros par rapport à l’an passé. Du côté du bilan, le groupe, en revenant à une politique d’investissements plus mesurée (20 ME cette exercice contre 70 ME pour le précédent), a renforcé ses capitaux propres et a réduit son endettement court et moyen terme de 22 ME, soit 64,1 % du passif.

Trois activités complémentaires 

Les métiers du grain représentent cette année 37 % du chiffre d’affaires total du groupe, soit 373 ME. Malgré un niveau de collecte de retour à la normale (2,1 Mt), ce résultat est en diminution, en raison du recul des prix marchandises. Bien qu’ayant une rentabilité correcte, la cession de la société de service Univert est un des faits marquants de la campagne 2004/2005. Epis-Centre a d’ailleurs profité de cette vente à Agralys distribution pour faire l’acquisition d’Agroberry Biomet, dont le tonnage et la situation géographique correspondent à la stratégie de spécialisation du groupe.

Du côté des activités de transformation (qui représentent 50 % des débouchés de la collecte), le chiffre d’affaires augmente de plus de 30 % par rapport à l’an passé et constitue désormais 30 % du ventes d’Epis-Centre. La nutrition animale, une des activités principales de la transformation, a connu plusieurs événements. Outre la réorganisation industrielle et commerciale sous la marque Tellus, la coopérative a ouvert une nouvelle usine de fabrication d’alimentation du bétail à Pouligny. Lors de l’exercice 2003/2004, la coopérative élargissait sa production de malt grâce au rapprochement avec le groupe Boortmalt. Aujourd’hui, ce secteur représente le premier pôle de l’activité de transformation avec un chiffre d’affaires de 132 ME et, pour cette saison, le groupe a centré ses efforts sur la maîtrise des coûts et sur la consolidation de ses acquis. La campagne prochaine, les dirigeants ne cachent pas leurs ambitions d’un élargissement, notamment en Allemagne où la filière est encore très atomisée, toutefois, ils n’oublient pas qu’ils devront faire face à un marché toujours aussi difficile (baisse de la consommation dans les pays développés, autosuffisance en malt en Russie et en Chine). Du côté de la meunerie, la sous-utilisation des usines témoigne d’une situation laborieuse. En effet, avec une capacité technique d’écrasement de 130.000 t, la coopérative ne commercialise que 84.000 t, enregistrant même un recul de 4,3 %. Cette situation ne décourage pas le groupe qui continuera dans sa stratégie de qualité en passant, notamment, par la contractualisation des achats.

Enfin, l’activité de négoce (1/3 du chiffre d’affaires du groupe) a porté sur plus de 2,3 Mt dont 500.000 t en provenance d’Epis-Centre. Granit négoce, qui donne au groupe sa dimension internationale, se fixe l’objectif de développer ses ventes à destination des pays méditerranéens. D’autre part, sans négliger les origines françaises, la société renforcera son bureau de Budapest, afin d’affirmer sa présence dans les pays de l’Est.

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