Coproduits des biocarburants
Drêches de blé
COPRODUITS du process éthanolier les drêches de blé se caractérisent par leur richesse en protéines (32 %pour un blé à 11-12 %). Un atout leur permettant de prétendre se substituer en partie au tourteaux de soja dans les formules d’aliments composés. Ce paramètre, qui permettrait de limiter la dépendance de la France vis-à-vis des importations de soja, constitue d’ailleurs l’un des principaux arguments des pros-biéotahnol. Le prix de marché des drêches se situerait entre 130 et 150 €/t. Des ventes ponctuelles auraient été réalisées depuis Lillebonne, où le site de Tereos est en passe de démarrer, sur des niveaux de prix de 135 €/t. Le marché n’est désormais plus vendeur avant le mois de novembre.
Les drêches pourraient prendre quelques volumes aux céréales, comme l’a démontré une étude d’Arvalis-Institut du végétal. Les protéines qu’elles apportent se substitueraient en effet à celles des céréales. Cela supposerait donc de réduire l’incorporation de ces dernières. Leur utilisation nécessite cependant une complémentation en énergie, qui serait assurée préférentiellement par l’ajout de maïs – si le rapport de prix avec les céréales à paille est intéressant –, en fibres, en matières grasses… Aux formulateurs de jongler entre les différentes denrées. S’ils arbitreront leurs achats en fonction des prix relatifs de chacune d’elles, des contrats cadres pour la fourniture régulière de drêches seraient déjà conclus. Mais, comme le souligne un intervenant du marché, « avec un cours proche des 150 €/t, les drêches ne sont, pour le moment, pas compétitives par rapport au complexe protéines ». Il faudra attendre 2008, où la plupart des autres sites de production d’éthanol de blé (Soufflet dans l’Aube, Roquette dans le Haut-Rhin et Cristal Union pour la Marne) devraient avoir démarré leurs activités, pour voir la concurrence jouer à plein.