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Dijon Céréales

Le groupe coopératif bourguignon affiche toujours un dynamisme presque insolent !

VALORISATION. Plus de 400 invités, administrateurs et délégués permanents de la coopérative ont participé le mardi 12 décembre à l’assemblée générale de Dijon Céréales. Une rencontre qui tournait son regard vers les nouvelles perspectives de l’agriculture à l’échelle de la grande région. Avec une conclusion : « Il faut relancer la machine à produire ».

Des niveaux de vie et une consommation alimentaire mondiale qui augmentent; la perspective de nouveaux débouchés non-alimentaires porteurs… Autant de raisons pour Dijon Céréales, les céréaliers français et bourguignons de croire en un avenir meilleur à travers une hausse durable des matières premières agricoles. Dès lors, le mot d’ordre de cette 16 ème assemblée générale était bien, en tout optimisme, de relancer la machine à produire. Intervenant de cette assemblée, Vincent Steinmetz, délégué général d’Europol’Agro, a décrit en détail les enjeux et perspectives pour l’agriculture dans les domaines de la valorisation énergétique ou non-énergétique du végétal. Demain, à côté des biocarburants, les biomolécules ou agro-matériaux devraient connaître un développement exponentiel.

Dijon Céréales se positionne pour être un acteur dynamique dans ces nouveaux débouchés. La coopérative a pris des participations dans les outils de production de biodiesel (sites Diester Industries du Mériot dans l’Aube et de Sète dans l’Héraut) ou de bioéthanol (projet Cristanol II à Bazancourt dans la Marne), ou encore dans l’huile végétale brute avec Extrusel à Chalon-sur-Saône.

De nouvelles filières apparaissent en lien avec ces nouveaux débouchés. Ainsi, les camions qui monteront depuis la Côte-d’Or au Mériot chargés de de colza, redescendront avec des tourteaux. Ceux-ci, depuis un nouveau stockage construit à Pagny par l’Union Bourgogne Céréales Stockage (15.000 t construites pour 2007, 3 rotations prévues par campagne), alimenteront des filières AOC locales (Epoisses, Comté) mais seront aussi exportés à 80% par la voie fluviale et la Méditerranée vers des usines d’aliments du bétail en Espagne. La valorisation de la logistique, un dossier sur lequel Dijon Céréales travaille d’ailleurs d’arrache-pied avec ces adhérents pour l’optimiser à l’échelle de la coopérative, rejoint ici l’économique.

Lors d’une table-ronde consacrée à la relance de la production, Roger Raillard, président de Dijon Céréales, a relevé quand même quelques conditions à un véritable redémarrage. «Il faut que l’on nous laisse produire. L’agriculture française croule sous les charges et sous le poids du réglementaire, ce qui occasionne de véritables distorsions de concurrence vis-à-vis des autres grands continents producteurs ». Pierre Guez, directeur général du groupe Dijon Céréales a, quant à lui, insisté sur la nécessité pour les coopératives régionales de travailler de concert. « Une dizaine de coopératives du grand-est de la France pèsent aujourd’hui le même chiffre d’affaires global que les grands groupes coopératifs français. Il faut passer à la vitesse supérieure dans les dossiers qui nous fédèrent, à travers notamment de nouveaux groupements de moyens ».Les voies du futur s’ouvriront concrètement, c’est clair pour Pierre Guez qui cita l’exemple du dossier Saône-Rhône, à l’échelle de la grande région.

En ce qui concerne les chiffres de la coopérative, le chiffre d’affaires 2005/2006 affiche 225 M€, pour une collecte de 920.000 t. Les autres activités du groupe enregistrent un CA de 379 M€, dont 58 M€ pour la meunerie. A noter que les cultures énergétiques progressent. En 2005-2006, l’énergétique a représenté 35% de la collecte de colza de Dijon Céréales, soit l’équivalent de 43.000 tonnes (25.000 t sur jachères industrielles et 18.000 t avec l’aide aux cultures énergétiques) quand la collecte de colza alimentaire atteint les 77.000 t. A la moisson 2007, le volume de colza énergétique collecté devrait atteindre les 48.000 t, 1.850 ha de surfaces supplémentaires s’ajoutant au 16.000 ha déjà cultivés. Quant au tournesol, les trois quarts des 4.000 ha d’oléique collectés en 2005-2006 seront destinés en 2007 au débouché non-alimentaire avec l’aide ACE.

Dijon Céréales accentue son investissement dans la recherche et le développement, à travers un service technique, Damier Vert, aux missions élargies. Un axe de travail de Damier Vert concerne la valorisation de la biomasse végétale, une nouvelle source d’énergie qui intéressera des entreprises du groupe comme STL, grosse consommatrice pour son activité de déshydratation. Sur un chapitre plus tourné vers l’alimentaire, Damier Vert est aussi un acteur essentiel du pôle de compétitivité Vitagora dont Pierre Guez, vient de prendre la présidence.

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