Céréales à paille
Des rendements réduits de 10 à 30 %
Les rendements de céréales à paille sont d’ores et déjà amputés de 10 à 30 % en France du fait du manque d’eau, a indiqué l’Institut national de recherche agronomique (Inra) lors d’un point presse tenu le 3 juin dernier sur les conséquences sur les cultures de la sécheresse. « Pour les céréales à paille, la messe est dite : il faut considérer que les rendements sont réduits de 10 à 30 % », a déclaré Christian Huygues, directeur scientifique adjoint du secteur « Agriculture » à l’Institut national de recherche agronomique.
Proposition de moyens tactiques
Il a proposé des moyens « tactiques » pour limiter les effets de la sécheresse, comme la récolte de la paille la nuit et non pas le jour, pour que la paille, humidifiée par la rosée, ne se perde pas en poussière. Il propose aussi aux producteurs de semer du ray-grass d’Italie après la moisson des céréales pour conforter les ressources fourragères, ainsi que le revenu. L’implantation de ces cultures fourragères présente aussi l’avantage d’utiliser l’azote, qui a été mal valorisé par les céréales du fait de la sécheresse. Pour le long terme, l’Inra souligne que la voie génétique, en progrès constant, est à même d’adapter les variétés à des sécheresses qui deviennent récurrentes.
Le 3 juin Nathalie Kosciusko-Morizet a affirmé que le gouvernement est favorable au principe de la création de retenues d’eau réclammés par les agriculteurs en cas de nouvelles sécheresses.