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Demande tous azimuths, offres restreintes

BLÉ TENDRE : forte demande à l’international
La tension consécutive à la publication du rapport mensuel de l’USDA mercredi dernier a donné lieu à des prises de bénéfices sur les marchés à terme en fin de semaine. Fermé lundi pour le Martin Luther King’s Day, Chicago a redémarré sur une tendance haussière, sous l’impulsion du maïs notamment. Cette fermeté s’est répercutée au marché du blé.
L’activité se limite en France au portuaire alors que la demande internationale se montre bien présente. Les deux tiers des différents appels d’offres lancés dernièrement par l’Algérie, portant sur un total de 900.000 t, devraient être couverts par des blés français. Sur l’intérieur, les fabricants d’aliments du bétail sont quant à eux aux achats, notamment les industriels de la zone bretonne, peu couverts sur la période mars-juin. Mais, hormis quelques lots de qualité médiocre ressortant sur le marché, ils ont du mal à trouver de la marchandise, la rétention des vendeurs étant renforcée par l’orientation haussière des prix. De leur côté, les meuniers hésitent à prendre position.

MAÏS : marché orienté à la hausse marqué par des phénomènes de rétention
Début de Weather market en maïs. Les incertitudes sur la production chinoise, en raison d’un temps trop sec, ont tiré les prix à la hausse sur Chicago. Le manque de pluies continue aussi de menacer les cultures en Argentine. Côté activité, les vendeurs tendent à limiter leurs mises en marché alors que les disponibilités sont là. La demande de la nutrition animale reste au rendez-vous. La rétention, observée en culture comme au niveau des organismes stockeurs, contribue à la fermeté des cours sur un marché finalement peu animé. On note néanmoins un marché papier régulier sur le Rhin dans ce contexte haussier. Dans le Sud-Ouest, les opérateurs rapportent aussi un petit retour de la demande espagnole. A noter par ailleurs, l’arrivée dans les ports bretons de maïs d’origine mer Noire et de sorgho américain.

ORGE DE MOUTURE : toujours bien demandé mais de plus en plus rare
Le marché bénéficie toujours d’une bonne demande de la nutrition animale. Mais les vendeurs, déjà très engagés, se font discrets et les offres rares.
Le marché affiche donc une tendance ferme et les prix payés sur l’intérieur devancent ceux affichés sur le portuaire. L’orge reste néanmoins compétitive en formulation.

BLÉ DUR : nouvel achat algérien
L’Algérie est revenue sur le marché pour une commande de 175.000 t de blé dur, livraison mars-aril. Les cours ont de fait enregistré un vif raffermissement.

ORGES DE BRASSERIE : très peu animé
Le marché des orges de brasserie se montre toujours peu animé. Il serait même plutôt revendeur sur la Moselle. Les prix évoluent peu.

FRETS : net retrait en maritime
Le marché du fret fluvial français céréalier évolue peu. Les prix sont inchangés et l’activité est toujours perturbée par les crues gênant le trafic en amont de Paris. Par ailleurs, la navigation sur le Rhin est entravée par une avarie sur un navire chargé d’acide sulfurique. De leur côté, les frets maritimes reculent nettement à l’exception du Baltic supramax index. Le retrait s’explique par une surcapacité actuelle des transports ainsi que par l’impact des inondations sur le transport des minerais en Australie.

TOURTEAUX : mouvements désordonnés
Les prix du tourteau de soja évoluent irrégulièrement d’une semaine sur l’autre, pris en cisaille entre le rapport haussier de l’USDA et les précitations bénéfiques aux cultures de soja sud-américaines. Les cours du tourteau de colza et de tournesol suivent les mêmes trépidations. L’activité est peu dynamique.

PROTÉAGINEUX : relativement stables
Les cours du pois ont peu évolué d’une semaine sur l’autre. En fonction des régions, ils sont stables à haussiers, à l’image des marchés céréaliers. L’activité est au point mort. En féveroles, on note une certaine demande sur la période janvier-juin, sur la base de cours en progression par rapport à notre précédente mercuriale. Cependant, les vendeurs ne sont pas au rendez-vous.

ISSUES DE MEUNERIE : cotations inchangées sur un marché peu offert
La situation évolue peu au niveau de l’offre toujours aussi réduite. En revanche, la demande de la nutrition animale tend à s’essouffler avec une réduction importante de l’incorporation des sons dans les formules. Dans ce contexte, les prix sont inchangés par rapport à la semaine passée.

DÉSHYDRATÉS : incotés
Les cours des luzernes et des pulpes de betteraves déshydratées sont toutes incotées, en l’absence de vendeurs sur le marché. Cependant, on enregistre une certaine demande de la part des utilisateurs.

CO-PRODUITS : reconduction des cours en produits laitiers
Les prix de poudre de lait sont inchangés cette semaine. Le marché reste soutenu par une bonne demande en qualité humaine et animale. En lactosérum, la situation est similaire. En PSC, les prix ont progressé dans le sillage des céréales. Les affaires se traitent au coup par coup. En pailles et fourrages, les pailles d’orge se raffermissent en départ Centre/Bassin parisien. Les éleveurs se couvrent jusqu’en février-mars.

PRODUITS DIVERS : en progression
En graineterie, les niveaux de prix atteints dissuadent les distributeurs de graines d’oisellerie de se réapprovisionner, d’autant plus que les températures plutôt clémentes n’incitent pas les consommateurs à nourrir les passereaux. Concernant les semences fourragères, les cours des graminés (ray-grass en tête) progressent, avec une activité limitée. A noter également la vente de quelques lots de moutarde et en cultures dérobées. Quant aux farines de poissons, la décision d’arrêter les pêches au Pérou a été prise lundi pour préserver la ressource, malmenée par La Nina. Seuls 38 % du quota a pu être pêché : le marché est de ce fait très tendu. La prochaine saison de pêche ne devrait pas démarrer avant fin mars/début avril.

OLÉAGINEUX : repli des cours de colza et stabilité en tournesol 
Les cours du colza ont atteint des sommets jeudi dernier, au lendemain de la parution du rapport du département américain à l’Agriculture sur l’offre et la demande mondiales. L’USDA a en effet révisé à la baisse la production et le stock final de soja américains, avec respectivement 90,61 Mt (contre 91,85 Mt le mois précédent) et 3,82 Mt (contre 4,49 Mt en décembre). Les chiffres de production restent stables pour le Brésil (67,5 Mt) mais reculent en Argentine de 1,5 Mt à 50,50 Mt. Les cours se sont ensuite nettement repliés, suivant le mouvement plutôt baissier des marchés à terme de Chicago et d’Euronext, suite aux pluies favorables aux cultures en Amérique du Sud. Depuis mardi, ils se ressaisissent, les fondamentaux désespérément haussiers ayant repris le dessus. Les cours du tournesol sont restés de marbre cette semaine, accusant une légère baisse en ce mercredi à 510 €/t en rendu Saint-Nazaire. Les cotations de l’huile de colza ont évolué dans des marges étroites, les opérateurs sont quelque peu attentistes.

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