Marchés
Dans l’attente de la récolte de maïs
FranceAgriMer a révisé à la baisse la production hexagonale de maïs-grain à 15,2 Mt (-230.000 t), en raison d’un recul des rendements (cf. carte) et de moindres surfaces récoltées, avec un probable report vers du maïs-ensilage. « Malgré la compétitivité du maïs par rapport au blé, nous n’avons pas rehaussé les utilisations des Fab (3,7 Mt), car nous attendons de voir les progrès de la récolte et les conditions de sa commercialisation », expliquait Olivia Lelamer, chef de l’unité Grandes cultures chez FranceAgriMer, lors du point Céréales du 13 novembre. Avec 50 % de la récolte effectuée au 4 novembre, les travaux ont 28 jours de retard par rapport à 2011. « Actuellement, les sols sont saturés en eau. Tout va dépendre de la météo et de la praticabilité des sols. » De même, l’Allemagne va sûrement enregistrer une baisse de sa production de maïs-grain, avec une conversion vers la production d’ensilage ou de biogaz.
« En Bourgogne et dans le Nord-Est, des reports de semis de céréales d’hiver vers des orges de printemps sont annoncés », confie Maggie Muckensturm, chef de projet Céré’Obs. « Néanmoins, 81 % des semis de blé d’hiver étaient déjà réalisés au 4 novembre », rappelle Rémi Haquin, président du conseil spécialisé Céréales.
L’Ukraine toujours bien présente
Les exportations françaises vers les pays tiers sont inchangées, mais celles à destination de l’UE régressent de 300.000 t, notamment du fait de la concurrence ukrainienne sur l’Espagne. L’Ukraine a pour objectif de sortir 18,3 Mt de maïs. Or au 1er novembre, elle n’en avait chargé que 2,4 Mt.
En raison de la baisse actuelle du prix mondial du maïs, « le seuil de déclenchement d’un droit à l’importation de maïs dans l’UE supérieur à zéro se rapproche ». Début octobre, les opérateurs ont demandé l’intégralité du contingent encore disponible au titre de l’année 2013, soit 278.000 t. « En soi, cela n’a rien d’anormal, mais nous en avions un peu perdu l’habitude », précise Olivia Lelamer.