Oeufs
Colère des producteurs bretons contre les faibles cours
Après avoir détruit une partie de leur production dans les Côtes-d’Armor mardi et dans le Finistère mercredi, les éleveurs bretons ont de nouveau cassé quelque 100.000 œufs jeudi soir. Ces derniers protestent contre des cours jugés trop bas et appellent à une réorganisation de la filière. « Nous appelons les grandes organisations d’acheteurs à en faire autant et à détruire eux aussi 5 % de leurs stocks », scandait un porte-parole du collectif de producteurs bretons d’œufs. L’excédent européen de production est de « 15 à 20 millions » de poules pondeuses, sur un total de 350 millions, indiquait Yves-Marie Beaudet, président de la section Œufs de l’Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne et des Pays-de-la-Loire (UGPVB), qui représente 40 % de la production française d’œufs avec 20 millions de pondeuses. Selon les producteurs, les prix ne permettent plus de compenser les hausses des coûts de production ou d’amortir leurs investissements, réalisés suite à une directive européenne sur le bien-être des poules pondeuses, mise en application en janvier 2012.
« On ne peut pas attendre, confiait Nicolas, un éleveur des Côtes-d’Armor, à l’AFP jeudi. Le cours de l’œuf doit remonter dans le mois qui vient ! » Selon lui, le prix serait d’environ 5 € pour 100 œufs, soit 2 € de moins que le coût. Son collectif demande une réduction de 5 % de la production nationale et que l’État mette en place un lieu pour détruire les œufs avec « contrôle et suivi de la disposition ».