Banque/Finance
CME planche sur un contrat Blé meunier européen plus souple
Le projet de lancement d'un contrat à terme en blé a été confirmé par Tim Andriesen, directeur général de CME group, en charge des matières premières agricoles, lors d'une conférence de presse le 11 juin dernier. Présent lors de la Bourse internationale de Paris le 13 juin, Eric Hasham, directeur matières premières agricoles du groupe CME répond à nos questions.
La dépêche-Le-Petit-Meunier : Où en est votre projet de développement d'un contrat à terme Blé sur le marché européen ?
Eric Hasham : L'Europe est un marché très important pour nous. Depuis le 27 avril, nous avons l'autorisation du régulateur pour développer des produits sur le marché de Londres, comme des contrats. Nous connaissons bien les marchés agricoles, de part nos activités sur le CBOT (blé, maïs et soja) qu'utilisent de nombreux opérateurs européens. Nous souhaitons développer l'utilisation des produits existants, mais aussi étudier les opportunités de nouveaux. Plusieurs opérateurs sont venus vers nous pour nous faire part de leurs attentes concernant certains produits dérivés. Notamment concernant le cacao et le blé meunier européen, pour lesquels nous avons beaucoup échangé avec nos clients. Plusieurs opérateurs du marché européen se sont manifestés pour que l'on réfléchisse à l'offre de contrats pour ces deux produits. L'idée étant de lancer des produits de hedging plus performants que ceux qui existent déjà.
LD-LPM : Le contrat Blé en préparation viendrait donc concurrencer celui d'Euronext, qui fonctionne déjà bien. Qu'apporterait votre offre aux opérateurs du marché européen ?
E. H. : Sur tous les marchés où nous sommes présents, il est rare qu'il n'existe pas de compétiteur. Les opérateurs qui viennent vers nous pensent que le contrat existant comporte des faiblesses que l'on pourrait corriger. Nous pouvons évoquer trois éléments importants. D'abord, la convergence entre le sous-jacent et le marché à terme. C'est un élément important de notre projet de contrat.