Céréales et oléoprotéagineux bio : vers une baisse des emblavements
Alors que les semis des céréales de printemps s’avèrent difficiles, dans des terres trop imbibées, et ce sur la quasi-totalité du territoire, surtout en zones non drainées, la filière bio s’interroge sur la prochaine campagne.
Alors que les semis des céréales de printemps s’avèrent difficiles, dans des terres trop imbibées, et ce sur la quasi-totalité du territoire, surtout en zones non drainées, la filière bio s’interroge sur la prochaine campagne.
Les implantations d’automne ont été également restreintes par des mises en jachères ou en luzerne, en raison des pluies et des perspectives économiques. Quant aux déconversions en grandes cultures, sans chiffres officiels avant fin mai, difficile encore de les estimer : si la partie nord-ouest-centre-est semble moins impactée, la partie sud est plus touchée, avec un taux d’arrêts de certification estimé aux alentours de 20 %.
Un marché de réapprovisionnement
Face à cette situation, et dans un contexte où le marché bio enregistre de légers signes de reprise, les acheteurs continuent à se fournir au jour le jour en réapprovisionnement, au vu des stocks, et des prix historiquement bas, allant jusqu’à 270€/t en blé meunier ou 330€ en blé dur, bien en dessous des coûts de productions des producteurs.
Des prix historiquement bas
Pourtant, vu la baisse des emblavements qui se profile, certains vendeurs commencent à retenir leurs marchandises, dans l’attente d’un raffermissement des cours, sachant par exemple que les stocks en blé meunier bio ont reculé de 37 % en janvier par rapport à l’an dernier à la même époque, selon FranceAgriMer.
Les perspectives d’une collecte en repli de céréales et protéagineux bio, un flux plutôt actif vers l’export frontalier- Benelux, Allemagne et Espagne, et des promesses ministérielles de faire appliquer la loi Egalim de 20 % de bio en RHD, avec une hausse des appels d’offres enregistrée dans ce sens, sont autant de signaux à prendre en compte.
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