Céréales et oléoprotéagineux bio : un marché de fin de campagne attentiste
Alors que le cumul des précipitations et l’excès hydrique inquiètent quant au potentiel de rendement des prochaines récoltes d’été et aux emblavements de ce printemps (face aux difficultés à effectuer faux semis, désherbage mécanique et semis), le marché bio des grandes cultures reste peu actif à l’intérieur, comme à l’export.
Alors que le cumul des précipitations et l’excès hydrique inquiètent quant au potentiel de rendement des prochaines récoltes d’été et aux emblavements de ce printemps (face aux difficultés à effectuer faux semis, désherbage mécanique et semis), le marché bio des grandes cultures reste peu actif à l’intérieur, comme à l’export.
Attentistes, les acheteurs sont encore couverts, vu le ralentissement des ventes aux consommateurs, et ce, malgré l’arrêt de la baisse et des signes de reprises de la consommation, notamment en magasins bio. Selon FranceAgriMer, les utilisations en meunerie progressent de 8 % fin février, par rapport à l’an dernier à la même époque, revenant au niveau de début 2020. Sur l’ensemble de la campagne 2023-2024, leur baisse globale, estimée par les experts, se réduit à 3 %. Les appels d’offres en restauration collective, en se multipliant, sont un levier attendu pour rebooster le marché.
Quant aux prix départ organisme stockeur, ils restent écrasés en cette fin de campagne 2023-2024 avec des offres à 280 euros la tonne, et pour la prochaine, ils se situeraient pour l’instant autour de 320 euros la tonne. Des achats de soudure en espèces fourragères notamment sont effectués au coup par coup à des prix spots, négociés au plus bas. Face aux stocks d’orge de mouture notamment, les prix flirtent avec ceux du conventionnel. Afin de préparer la nouvelle campagne, les organismes stockeurs sont contraints à dégager du volume pour préparer la future collecte, et éviter les risques de détérioration de la qualité.
La production d’œufs tire le marché
Si la production d’œufs, produit d’appel en bio, avec un écart de prix sur les étals parfois très mince avec le label rouge, continue à tirer l’activité des fabricants d’aliments pour animaux, celle en volailles de chair peine à se redresser, tout comme celle du porc, en repli également. La baisse du coût de l’aliment, avec un indice bio de l’Itavi en recul pour la pondeuse de 18,4 % en février 2024 par rapport au premier trimestre de l’an dernier, est à noter.
Côté export, si les pays de nord de l’Europe et l’Allemagne restent clients, le marché espagnol continue, en pois et avoine notamment, à tirer un peu le marché. Au vu des conditions climatiques défavorables, une tendance à la rétention de matières premières du côté des vendeurs est observée.
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