Céréales et oléoprotéagineux bio : signes de raffermissement en soja, protéagineux et maïs
Les intempéries perturbent les emblavements et le développement des cultures implantées. Le marché bio est quant à lui attentiste.
Les intempéries perturbent les emblavements et le développement des cultures implantées. Le marché bio est quant à lui attentiste.
La météo pluvieuse et froide de ces dernières semaines, touchant tout l’Hexagone, perturbe les mises en place de cultures bio d’été (soja, sorgho, sarrasin, chanvre) ainsi que la pousse des autres espèces, semées ces dernières semaines (tournesol, maïs et blé de printemps), notamment en raison du salissement des parcelles difficiles à désherber mécaniquement. D’autant plus que la préparation des sols, et les faux-semis, indispensables en bio, n’ont pas pu être réalisés dans de bonnes conditions.
Si les cultures bénéficiant de sols plus drainants s’en sortent plutôt bien, il est prématuré de présager les évolutions de ces prochaines semaines qui seront déterminantes, la pression maladie risquant d’amputer les rendements. Partout les prévisions de récolte bio sont revues à la baisse, au moins de 10 % jusqu’à 30-50 % selon les zones et les espèces.
Semis perturbés et forte pression maladie en lien avec une météo adverse
Dans ces conditions, le marché bio reste attentiste sur les prix de la récolte 2024, qui se testent. Face aux incertitudes liées aux déconversions et aux surfaces implantées en luzerne en forte hausse, les opérateurs historiques ou désireux de soutenir les filières, tiennent à se positionner sur des prix rémunérateurs pour les agriculteurs.
La bourse Munich Organic, tenue le 14 mai en Allemagne, a donné l’opportunité de dégagements à l’export (Allemagne, Benelux et pays du nord de l’Europe, dont les marchés bio à la consommation renouent avec la croissance), libérant des silos pour la récolte. Et ce, avec une prime bio limitée à 20-30 €/t en blé meunier par exemple, dans un contexte de cours conventionnels en hausse. La Bourse aux grains de Sète du vendredi 17 mai apportera un éclairage plus fin sur l’évolution du marché bio de cette nouvelle campagne.
À noter une tendance à la remontée des prix en maïs, en protéagineux mais aussi en soja, espèce recherchée aussi par les filières non OGM conventionnelles, en raison de difficultés d’approvisionnement en origine brésilienne.
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