Biocarburants : les taillis à courte rotation critiqués par une étude britannique
Des chercheurs de l'université britannique de Lancaster remettent en cause, dans une étude publiée le 6 janvier par la revue Nature climate change, les bénéfices environnementaux des biocarburants de seconde génération produits à partir de bois. Les cultures ligneuses à rotation rapide utilisant le peuplier, le saule ou l'eucalyptus ont la particularité d'émettre des quantités importantes d'isoprène un composé volatil qui, lorsqu'il est combiné avec d'autres polluants atmosphériques, produit de l'ozone, un puissant polluant provoquant chez l'homme des problèmes pulmonaires et des nécroses chez les plantes. « Notre étude met en évidence la nécessité de ne pas seulement prendre en compte le bilan de carbone lorsque l'on étudie l'impact de la production de biocarburants », soulignent les auteurs des recherches. Les scientifiques ont basé leurs calculs sur les objectifs européens de production de biocarburants pour 2020.