Fongicides
BASF Agro tire son épingle du jeu sur un secteur baissier
Après une chute de 13 % en 2010, le marché des fongicides enregistre un nouveau repli de 6 %.
« 2011 représente la troisième année la plus basse depuis dix ans, avec 2003 et 2010 (en terme de chiffre d’affaires global du secteur Fongicides, NDLR) », a indiqué Stéphane Gontier, responsable Marketing Fongicides Céréales chez BASF Agro, lors d’une conférence de presse à Paris le 15 septembre. Avec 396.000 euros de chiffre d’affaires, l’exercice 2011 est inférieur à la moyenne du secteur sur les onze dernières années, qui s’établit autour de 400.000 euros. Cependant, malgré un marché Fongicides en régression, la société a connu « une année dynamique, avec une progression de parts de marché de +0,7 point (incluant les ventes à tiers) », souligne le communiqué de presse
Une pression parasitaire faible
Après une chute de 13 % en 2010, le chiffre d’affaires du secteur des fongicides a reculé d’une campagne sur l’autre de 6 % en 2011, dont 2 % en prix. Le reste s’explique par une baisse des volumes de produits utilisés en cette campagne culturale 2010/2011 des plus atypiques au niveau climatique. Nous avons en effet connu le printemps le plus chaud et le plus sec depuis cinquante ans. D’où une faible pression parasitaire, avec une nuisibilité de 14 q/ha dans les essais BASF Agro sur blés et 12 q/ha sur orges, alors qu’en temps normal elle atteint à 20 q/ha sur les blés et 18,5 q/ha sur orges.
Cependant, tient à remarquer la firme phytosanitaire, « la protection fongicide a cependant été rentable, y compris dans ce contexte de faible nuisibilité ». Des travaux, menés avec son outil d’aide à la décision Atlas (service de conseil phytosanitaire personnalisé à la parcelle), ont montré « l’intérêt de deux traitements fongicides en gain net, comparés à un seul traitement dans le contexte de l’année ».
Un investissement Fongicides limité
En 2011, le niveau d’investissement Fongicides s’est élevé à 63 €/ha sur blé en moyenne, à comparer aux 82 €/ha de 2008 (où le prix des céréales était élevé et les maladies présentes) et à la moyenne pluriannuelle de 70 €/ha. Le repli de 4 €/ha par rapport à 2010 est lié à deux facteurs prépondérants : la baisse du nombre de traitements (-5 %) et le recul du niveau d’investissement par passage (-3 %).