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Bannis

“On en veut aux céréaliers !” C’est un peu les propos qu’a tenu le président du Syndicat général de la Bourse de Commerce de Paris, Baudouin Delforge, vendredi dernier lors de la Bourse internationale qui s’est déroulée à la Bourse de Commerce de Paris. Et justement, c’était peut-être la dernière fois que les opérateurs pouvaient s’installer et débattre de la nouvelle récolte sous la Rotonde. Pourquoi ? La Bourse de Commerce a augmenté la location de telle manière qu’elle est devenue insoutenable pour le SGBCP. Il faut dire que passer de 15.000 euros annuels à près de 100.000 euros… Pour Baudouin Delforge, c’est clair, on ne veut plus des céréaliers à la Bourse de Commerce ! Et pourtant, il faudrait rappeler aux ronds de cuir de la Bourse qu’historiquement, ce sont justement ces derniers céréaliers qui étaient les premiers présents sous la rotonde et ont laisser à l’édifice son nom de “Bourse aux Grains” ! Vraisemblablement, à la Bourse de Commerce de Paris, on a la mémoire courte et surtout on prend les professionnels de la filière pour des pigeons à déplumer sans vergogne ! La hausse des prix des matières premières serait, toujours selon Baudouin Delforge, l’argument qu’on lui a fait valoir. Du style, “avec ce que les céréaliers ont gagné cette année, ils peuvent bien payer !” Furibard, le président du SGBCP en appelle à la mobilisation de toute la filière pour éviter que les céréales désertent à jamais la Bourse de Commerce de Paris.

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