Baisse de la production européenne d’aliments composés
Selon les chiffres publiés par la Fédération européenne des fabricants d’aliments composés (Fefac) à l’issue de son assemblée générale qui s’est tenue le 22 juin à Gand, la production d’aliments composés pour l’UE à 25 (Grèce, Malte et Luxembourg non compris) a légèrement reculé de 0,8 % pour atteindre 143,3 Mt en 2005, dont 15,8 Mt pour les nouveaux États membres. La France est le premier pays producteur d’aliments composés, devançant l’Espagne et l’Allemagne. Les aliments pour porcs, la production la plus importante, affichent un léger recul (1 %) alors que les aliments volaille et œufs, en deuxième position depuis 1996, ont été freinés dans leur développement (2 %) partiellement à cause de l’émergence de la crise de la grippe aviaire. La production d’aliments pour bovins est restée stable en 2005, reflétant ainsi la tendance observée depuis 2000. L’évolution, ces dernières années, au niveau national est à la stabilité, à l’exception des Pays-Bas qui affichent un recul spectaculaire et de l’Espagne qui a enregistré une expansion remarquable. L’Allemagne et l’Espagne sont les premiers producteurs d’aliments bovins, l’Espagne est seule en tête pour les aliments porc et la France se détache très nettement pour la production d’aliments volaille. La production européenne d’aliments composés représente un quart de la production mondiale (600 Mt).
Le secteur de l’élevage de l’UE à 25 est de loin le plus important consommateur de céréales produites en Europe (59 %). Dans l’industrie des aliments des animaux, le taux moyen d’incorporation de céréales s’élève à environ 47 %, suivies par les tourteaux d’oléagineux (27 %). Depuis la réforme Mac Sharry en 1991, le taux moyen d’incorporation des céréales a augmenté de 32 à 47 %, ce qui équivaut à une consommation supplémentaire de plus de 20 Mt de céréales pour les 25 États membres de l’UE. Les principaux consommateurs de céréales sont la France et l’Espagne.
Des incorporations françaises de céréales en recul sur la campagne 2005/2006
Selon l’Onigc, les incorporations de céréales par les fabricants français d’aliments pour animaux sont en net retrait en mai 2006 à un an d’intervalle : 843.000 t contre 892.000 t en mai 2005. En cumul au 1 er juin, un mois avant la fin de la campagne, les utilisations céréalières s’élèvent seulement à 9,85 Mt à comparer aux 10,02 Mt l’année dernière à la même époque. Ces statistiques reflètent l’impact de la grippe aviaire sur les productions d’aliments volailles, riches en maïs. La baisse de 50.000 t de la consommation de céréales au mois de mai correspond dans les faits à celle du maïs (211.500 t, contre 262.700 t en mai 2005). Sur cette période, les mises en œuvre de blé tendre comptabilisent plus de 498.000 t (contre 514.400 t), celles d’orges 98.600 t (78.000 t) et de triticale 24.000 t (27.500 t).