Avec la reprise des exportations d'orge française, les cours approchent les 215 €/t
L'Ukraine et la Russie, qui avaient respectivement exporté 5,3 et 3,2Mt d'orge l'année dernière, ne pourront satisfaire les besoins de leurs clients traditionnels du Moyen Orient. Les Russes maintiennent leur embargo sur leurs exportations et les négociants ukrainiens ne sont autorisés à exporter que 200.000 t d'orge d'ici à mars prochain. Les éleveurs saoudiens, syriens ou jordaniens, ainsi que ceux du Maghreb, vont donc se tourner vers d'autres origines pour satisfaire aux besoins de leurs cheptels de moutons et de chameaux. La France et l'Allemagne devraient être les grands gagnants de ce retrait des géants de l'est sur les marchés céréaliers. Bruxelles a ainsi accordé des licences d'exportation pour près de trois millions de tonnes d'orge, soit huit fois le volume autorisé l'an passé à la même époque. Alors qu'une tonne d'orge fourragère se négociait à 100 € à la mi-juin, elle avoisine les 215 € le 4 janvier.