APCA
Avec l’inflation des coûts de mise en décharge et d’incinération, la recherche de solutions alternatives est devenue une priorité pour les collectivités. La valorisation biologique, retour au sol des déchets organiques, en est une. L’agriculture peut ainsi apporter une solution à une question de société devenue aigüe. Les chambres d’agriculture (APCA), le réseau des Cuma et l’Ademe ont choisi de se mobiliser ensemble pour accompagner le développement du co-compostage à la ferme. Adapté à des volumes de déchets limités et inscrit dans un cadre réglementaire bien défini, le co-compostage à la ferme est l’illustration d’un partenariat local sur les déchets organiques. Les collectivités confient la gestion de leurs déchets verts à un groupe d’éleveurs, qui en réalisent sur leur exploitation le mélange avec leurs effluents d’élevage, puis le compostage. Pour répondre aux attentes sur le sujet, les initiateurs du projet ont, entre autres, décidé de mettre en place en 2005 : un site internet de vitrine du co-compostage à la ferme, un dossier de présentation à destination des collectivités territoriales, une journée nationale de démonstration dans la Drôme le 28 septembre prochain et une étude sur le cadre réglementaire (pour le composteur, le compostage et le compost). Les pouvoirs publics, et l’Ademe en particulier, encouragent une nouvelle implication de la profession agricole dans la gestion des déchets organiques des collectivités. Cette dernière considère ainsi le co-compostage à la ferme comme un des éléments de son programme Bioloqual/gestion de proximité des déchets organiques. «Pour la profession agricole, l’intérêt de s’impliquer dans le co-compostage à la ferme est avant tout de faire valoir le rôle de recycleur que peut jouer l’agriculture dans des conditions de sécurité bien définies, tout en contribuant au dialogue dans les territoires. Cette forme de compostage en petits volumes, accompagnée d’un suivi qualité rigoureux, garantit une bonne prise en compte des attentes de l’agriculteur utilisateur. Pour les collectivités, l’intérêt est d’élargir le panel de solutions de gestion des déchets organiques, avec une option pertinente dans certains contextes, assurant pérennité et maîtrise des coûts», a déclaré Guy Vasseur, président de la commission Environnement à l’APCA.