Amélioration de l’excédent agroalimentaire français en juin

L’EXCÉDENT des échanges agroalimentaires français s’élève à 690 millions d’euros en juin 2007. Il s’améliore ainsi de 31 millions d’euros par rapport à juin 2006, surtout grâce à l’amélioration du solde sur les produits bruts avec l’Union européenne.

En effet, sur l’Union européenne, l’excédent atteint 555 millions d’euros. Il gagne 81 millions par rapport à juin 2006 avec la progression plus marquée des expéditions (+ 6 %) que des arrivées (+ 3 %). Les hausses concernent plus particulièrement nos ventes de céréales (+ 22 %), de produits laitiers (+ 14 %), de vins et champagne (+ 12 %) et nos achats de produits laitiers ( + 21 %), de biscuiterie (+14 %). Globalement, l’amélioration du solde se concentre surtout sur la Belgique d’une part avec laquelle l’excédent progresse et l’Espagne et le Danemark d’autre part avec lesquels le déficit se réduit.

Avec les pays tiers, l’excédent s’élève à 135 millions d’euros. Par rapport à juin 2006, il diminue de 51 millions d’euros à cause de la hausse de 5 % des importations (graines de soja, préparations de fruits et légumes) et du fléchissement de 1 % des exportations (sucres, alcools, blé tendre). Globalement, le solde se détériore particulièrement avec les États-Unis, la Suisse et l’Égypte pour lesquels l’excédent diminue, avec le Brésil pour lequel le déficit s’aggrave et avec la Tunisie pour laquelle la France devient déficitaire. L’excédent cumulé depuis le début de l’année atteint 4.409 millions d’euros. Il gagne 282 millions par rapport aux six premiers mois de 2006 grâce à la hausse de 10 % des exportations de produits bruts à destination de l’Union européenne. Les céréales et dans une moindre mesure les vins et champagne contribuent le plus à l’amélioration du solde global.

Hausse des exportations de céréales

L’excédent des échanges en produits agricoles bruts s’élève à 129 millions d’euros en juin 2007. Il gagne 28 millions d’euros grâce aux exportations. Les exportations (859 millions d’euros) augmentent de 16 millions d’euros, soit 2 % de plus qu’en juin 2006. Cette progression est due uniquement aux céréales dont les cours sont élevés. Nos ventes d’orge et dans une moindre mesure de blé dur progressent particulièrement, surtout à destination de l’Allemagne. La hausse des exportations de blé tendre (+ 15 %) n’est due qu’aux prix, les quantités diminuant de 16 % soit près de 220.000 tonnes de moins qu’en juin 2006. Nos ventes de fruits d’été accusent une baisse de 12 % qui concerne essentiellement les cerises, les pêches et nectarines et les abricots. Les exportations de gros bovins vivants hors reproducteurs se replient également (- 18 %).

Les importations (730 millions d’euros) fléchissent de 12 millions d’euros (- 2 %) par rapport à juin 2006. Cette baisse est imputable principalement à nos achats de poissons frais qui chutent de près d’un quart. La chute des prix à l’importation diminue le coût de nos achats de saumon (- 21 % en valeur, + 19 % en quantité). En revanche, les importations de bois bruts s’inscrivent en hausse, surtout les grumes de bois tropicaux (+ 50 %). L’excédent des échanges en produits agricoles transformés atteint 561 millions d’euros en juin 2007. Il se stabilise par rapport à juin 2006, la hausse des exportations compensant celle des importations.

Les exportations (2.883 millions d’euros) s’accroissent de 119 millions d’euros, soit 4 % de plus qu’en juin 2006. Nos ventes de lait et de produits laitiers augmentent globalement de 15 %. Seules celles de la caséine sont en retrait. La hausse de plus de 20 % des exportations de produits des céréales est due aux amidons et leurs dérivés et aux céréales pour petit déjeuner. Nos ventes de champagne progressent de 11 % et celles des vins globalement de 3 %, grâce aux prix à l’exportation pour ces derniers.

Les importations (2 322 millions d’euros) augmentent de 116 millions d’euros (+ 5 %) par rapport à juin 2006. Nos achats de lait et de produits laitiers gagnent 20 %.

La hausse des importations de préparations de fruits et légumes est le fait de celle des conserves de légumes et des fruits surgelés. Nos achats d’huile de soja à usage industriel hors alimentation humaine progressent fortement.