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Nutrition animale
Alimentation animale, la Bretagne décroche

Les régions limitrophes progressent

Nutrinoë, l'association des fabricants bretons d'aliments pour animaux, a dû reporter son assemblée générale, planifiée le 24 juin à Lorient, en raison d'une manifestation prévue d'écologistes, dénonçant les importations de soja OGM. « Nous avons décidé de recréer un moment d'échanges lors du Space, de 9 h à 11 h le vendredi 18 septembre, avant notre Carrefour des matières premières, afin de communiquer sur le lien entre nutrition animale et nutrition humaine », explique Laurent Morin, directeur de l'association.

Les régions limitrophes progressent

Pour l'année écoulée, Nutrinoë note que la Bretagne a perdu 218.000 t (8,16 Mt) alors que les régions limitrophes, notamment les Pays-de-la Loire, ont progressé de 53.000 t. L'augmentation des aliments pour bovins dans les usines de ses 17 adhérents (+4,5 %) ne parvient pas à compenser le recul des aliments pour porcs (-3,7 %) et celui des aliments pour volailles (-3 %). La Bretagne, qui représente 5,4 % des productions de l'UE, conserve sa suprématie dans le concert national : elle assure 39,3 % de la production française, mais sa position s'érode puisqu'elle pesait 42,5 % en 2001. En douze ans, la région a perdu 1,54 Mt. Cette tendance au repli touche toutes les principales productions (même si la région reste, pour chacune, au premier rang national) : en porcs (72,9 % de la production nationale, contre 73 % en 2012), en dinde (47,1 % contre 50,7 %), en œufs (45,8 % contre 47,2 %), en poulet, (33,9 % contre 34,8 %) et en bovins (20,8 % ” contre 21,2 %). Le profil des productions reste très marqué par le hors-sol : en France, les aliments pour bovins viennent en effet de passer devant les aliments Porcs alors qu'en Bretagne, le porc, avec 3,9 Mt, reste en tête suivi par la volaille (3 Mt), les bovins ne parvenant pas encore à la moitié de ces derniers (1,2 Mt).

La progression des aliments Bovins ne compense pas les reculs en porcs et volailles.

Parmi les volailles, la dinde est particulièrement sinistrée (encore - 18,3 %) et les craintes sont vives sur le poulet, notamment la filière Export. Pour les porcs, seuls les aliments complémentaires, destinés aux élevages produisant leurs aliments pour porcs charcutiers, progressent (+5,6 %), alors que les aliments complets pour ces animaux régressent toujours (encore - 6,4 % cette année), comme les aliments pour truies (-2,1 %) et porcelets (-1,1 %).

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