Alimentation animale
Porc : les découpeurs améliorent leur marge
La semaine dernière a débuté par un nouveau recul de 1,9 centime de la cotation 54 TVM, dans la lignée des baisses de la semaine précédente, et après le recul impressionnant enregistré en Allemagne (-10 centimes) et sur les autres marchés européens, y compris en Espagne.
Mais depuis la fin de la semaine 27, les ventes en découpe s’étaient nettement activées. La demande était particulièrement dynamique à la veille du 14 juillet, dans les zones de villégiature comme en région parisienne, malgré la proximité d'une nouvelle vague de départs en vacances.
La semaine dernière, les abattoirs ont donc tourné au maximum de leur capacité pour une semaine de quatre jours seulement, et le souci était plus de trouver suffisamment de marchandise pour répondre à la demande, notamment en longe.
Les prix de la découpe se sont donc stabilisés voire raffermis, sauf en jambon qui a connu un léger recul. Mais les perspectives étaient alors plus favorables.
La marge au niveau des découpeurs s'est enfin améliorée, et malgré une semaine amputée d'un jour d'activité, le poids de carcasse a de nouveau reculé de presque 200g, ce qui montre que le marché est très fluide, et que le retour du week-end devait se passer sans problème particulier, et surtout sans stock superflu dans les élevages.
Mercredi, à la veille du 14 juillet, la tendance s'est donc enfin inversée à Plérin, et le cours a progressé de 1,5 centime.
Cette tendance s’est confirmée au début de cette semaine, malgré un marché largement approvisionné. Le cours 54 TVM a très légèrement progressé (+0,4 centime) pour s’établir à 1,174 euro/kg.
Un peu mieux dans les pays du nord
À l’étranger, après les baisses enregistrées la semaine dernière, notamment un recul de 10 centimes du marché allemand, la tendance est maintenant à la hausse dans les pays du nord.
En Espagne, le cours a reculé de 2 centimes, mais il reste le plus cher d’Europe.
Nouveau recul des indices porcelets
La semaine dernière, sur le marché des porcelets, la demande était modérée, pour une offre un peu plus étoffée. Les récentes mésaventures du marché du porc charcutier ont encore une fois incité les acheteurs à la plus grande prudence...
Les cours tendaient à diminuer. Les indices ITP pour la semaine 28 étaient donc à la baisse : - 1,144 euro/tête pour les porcelets 8 kg et - 6 centimes/kg pour les 25 kg.
Stabilisation attendue du cheptel européen
Les premières estimations sur l’évolution du cheptel européen commencent à arriver. Selon l’ITP, la production devrait peu évoluer d’ici la fin 2005.
Elle devrait cesser de diminuer dans un certain nombre de pays, comme le Royaume-Uni (le cheptel y a reculé de 40 % entre 1998 et 2003 !) ou la Pologne. Les Nouveaux États membres pourraient retrouver au second semestre leur production de la fin de 2004, après une baisse de 9 % au premier semestre.
En France, les prévisions de production sont plutôt stables sur l’ensemble de l’année. Avec une très légère baisse des effectifs recensés au mois de mai (-0,4 %), celle-ci est estimée à 6,4 millions de porcs par trimestre, avec une pointe à 6,8 millions au dernier trimestre 2005.
Cette même stabilité prévaudrait aussi pour le début de 2006.
Bovins : la fermeté des cours se poursuit
La tendance est toujours à la fermeté des cours sur les marchés en vif. Les départs en vacances et la météo ensoleillée entraîne des besoins plus présents dans les zones de villégiatures.
La semaine dernière, la consommation était plus active que ce soit à Paris (avec le 14 juillet) comme en Province. La demande des abattoirs se faisait par conséquent plus présente et les cours ont pu progresser, notamment en bonnes femelles bouchères et en vaches à destination industrielle. Seul le haut de gamme notait des tarifs reconduits.
En ce début de semaine, cette tendance se poursuit. Le marché demeure tendu, compte tenu des apports limités et d’une demande bien orientée.
Jeunes bovins : difficultés à l’export
Sur les marchés en vif, les jeunes bovins destinés au marché intérieur se portent plutôt bien, compte tenu de la bonne orientation des vaches à destination industrielle. En revanche, les difficultés persistent vers les marchés export. La demande n’est pas dynamique et les cours sont à la baisse.
Selon le Sniv, l’année 2004 s’est bien déroulée pour les jeunes bovins destinés au marché grec.
Selon l’étude semestrielle réalisée par cet organisme, le marché intérieur reste tout de même le premier débouché, absorbant près de 37 % de la production nationale.
À l’export, nos envois vers nos principales destinations (Allemagne, Grèce et Italie) évoluent de diverses façons. Alors que nos ventes vers l’Italie continuent à se replier, notre présence sur le marché germanique progresse peu à peu et nos envois vers la Grèce notent une nette augmentation, retrouvant ainsi leur niveau d’avant crise.
Veau de boucherie : stabilisation des cours
La semaine dernière, sur les marchés en vif, les cours des veaux de boucherie diminuaient. La demande n’était pas au beau fixe, du fait notamment de la période de l’année peu propice à la consommation. Les abattoirs faisaient par conséquent pression sur les prix. En ce début de semaine 29, la tendance était à la stabilisation des tarifs.
Chez les grossistes, la demande s’est activée la semaine passée et les cours des pans comme des basses ont progressé. Stabilité pour les carcasses.
En veau de 8 jours, la reconduction des cours est d’actualité sur les premiers marchés en vif de la semaine, que ce soit en élevage ou en engraissement. Les offres n’étaient pas suffisantes pour permettre aux acheteurs de faire pression sur les prix.
Ovins : des apports moins étoffés
La semaine dernière, la météo ensoleillée dopant la consommation, les professionnels de la découpe ont noté des ventes plus dynamiques sur les côtelettes et autres produits à griller. Le reste de la carcasse s’écoulait également correctement. La tendance était donc à une certaine fermeté des cours.
En vif, une bonne orientation de la demande et des apports plus modérés ont permis une bonne tenue des tarifs.
Volaille : la demande s’est déplacée
Cette semaine, avec les premiers grands départs, la demande s’est déplacée. La région parisienne et les autres grandes villes sont moins aux achats, alors que les zones de villégiatures ont des besoins importants. Chez les grossistes de Rungis, le calme s’installe. Le courant de vente est moins dynamique. Les disponibilités n’étant pas excessives, les cours tendent à se stabiliser, voire progressent encore un peu. Les produits de saison, comme le poulet standard ou la cuisse de dinde, s’écoulent correctement.
Le filet de dinde se porte mieux qu’il y a quelques semaines.
Œuf : le marché reste bien orienté
Après une semaine particulièrement active pour le 14 juillet, le marché reste nettement plus sain en ce début de semaine. La région parisienne s'est vidée, mais la demande des côtes est positive.
Le XL est toujours très rare. Le calibre L est lui aussi peu offert et recherché, ce qui contribue à une nouvelle progression significative des prix. L'offre en moyen est en revanche assez large, mais le marché est équilibré, grâce aussi à une bonne demande de l'industrie.
En revanche, les disponibilités sont abondantes pour les petits œufs, et les industriels ont réduit leurs stocks suite à une faible demande en œufs durs et aux dernières chaleurs qui ont pu affecter la qualité des blancs.