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Affaires en portuaire sur des marchés haussiers

Blé tendre : face à la fermeté des cours le marché s’anime

Les cours continuent de grimper en réaction au manque de pluies qui affecte les cultures en Russie. Le temps sec sur la Corn Belt aux États-Unis entretient également la fermeté sur les marchés céréaliers. Le rendu Rouen a dépassé les 230 e/t. Les consommateurs, qui ne croyaient pas jusqu’ici à la fermeté du marché, sont contraints de s’y résoudre, compte tenu des derniers bilans (USDA et CIC notamment). Le marché fait donc l’objet de vélléités acheteuses. Mais compte tenu de la tension continue, les opérateurs font preuve de prudence et les échanges concernent de petits volumes. Le risque de mycotoxines écarte les meuniers du marché actuellement. Dans le Sud-Ouest, la demande, sans être très pressante, se manifeste sur tous les compartiments du marché, chez les industriels locaux et la meunerie espagnole. De manière générale, c’est surtout la demande portuaire qui apporte de l’activité sur le marché physique actuellement. Par ailleurs, notons que certains courtiers soulignent des difficultés à couvrir les besoins sur la période d’intercampagne, faute de disponibilités. Et, si les moissons ont démarré dans le Sud-Ouest, les pluies pourraient retarder les travaux au Nord. En outre, selon Céré’ Obs, le cycle de développement des blés tendres français accusait globalement au 25 juin un retard d’une semaine, puisque le stade épiaison n’a atteint 100 % qu’en semaine 23, contre semaine 22 en 2011.
Sur la scène internationale, on notera que l’Ukraine a annoncé qu’elle ne devrait pas procéder à des restrictions à l’exportation pour la prochaine campagne.

Maïs : dégâts irréversibles aux États-Unis
Le manque de précipitations sur les zones de culture américaines est venu soutenir les cours sur le marché mondial, alors que 30 % des surfaces de maïs US auraient déjà subi des dégâts irréversibles. En France, les prix sont marqués sur le portuaire, mais l’activité intérieure est plus limitée. L’Espagne se manifeste aux achats. Côté culture, des dégâts de verse, de grêle et de snapping sont signalés en Alsace suite à des orages violents.

Blé dur : toujours en sous-régime
Le marché reste très calme, même si les opérateurs gardent bon espoir pour un démarrage à courte échéance. L’absence chronique de la demande italienne est soulignée. Par ailleurs, selon Céré’Obs, le cycle de développement des blés durs français accusait au 25 juin un retard d’une semaine par rapport à l’année dernière, avec un stade épiaison à 100 % en semaine 22.

Orge de mouture : le portuaire actif
La tension des prix conduit les acheteurs à se montrer assez réservés. La demande se manifeste néanmoins sur le portuaire et du côté des consommateurs du nord de l’UE, moins du côté des Fab. Des affaires se traitent tout de même localement camion par camion. Les pluies freinent les travaux de moisson, ce qui ne facilite pas la réalisation d’affaires. Ainsi au 25 juin, le Céré’Obs indiquait que la récolte de l’orge d’hiver commençait tout juste avec 2 % récoltés, contre 53 % sur la même période en 2011. Notons que les rendements s’annoncent plutôt bons, voire très bons selon les zones de production.

Orge de brasserie : bonne activité sur des cours en hausse
La tension des cours des céréales fourragères s’est répercutée sur le marché des orges de brasserie qui s’est trouvé dynamisé, notamment à destination du négoce. Il a enregistré une activité régulière et soutenue sur des prix en nette hausse. La demande de la consommation reste assez timide. Par ailleurs, selon Céré’ Obs, le cycle de développement des orges de printemps françaises accuse globalement un retard de deux semaines, puisque le stade épiaison a été atteint cette année à 100 % en semaine 25, contre semaine 23 en 2011.

Oléagineux : la sécheresse aux États-Unis enflamme les cours

Les prix du colza s’envolent dans le sillage du soja sur le marché à terme de Chicago, où les cours ont atteint leur plus haut niveau depuis juillet 2008. En raison de la sécheresse aux États-Unis, l’état du soja s’est dégradé pour la quatrième semaine consécutive. Selon le “Crop progress” du 2 juillet, 45 % des sojas américains seraient de qualité bonne à excellente, contre 53 % la semaine précédente, et 66 % l’année dernière. Mais contrairement au maïs, les cultures de soja n’ont pas encore atteint le stade de pollinisation. En cas de précipitations conséquentes, la situation pourrait donc s’améliorer. Le bilan européen en colza reste tendu avec une production UE estimée en baisse pour la troisième année consécutive. La plupart des analystes prévoient une récolte 2012/2013 à 18-18,2 Mt. Sur le marché physique français, l’activité est calme, mais la hausse des prix du colza suscite l’intérêt des vendeurs. Les cours du tournesol progressent également. Le dénouement positif du sommet européen et les nouvelles tensions avec l’Iran ont entraîné un rebond du baril de pétrole, ce qui participe à booster les prix du complexe oléagineux.

Tourteaux : très ferme
Les prix des tourteaux de soja, de colza, et de tournesol sont très élevés actuellement. Cette fermeté n’incite pas aux échanges. Très peu d’affaires sont rapportées vers la nutrition animale.

Protéagineux : attente des récoltes
Les pois protéagineux et les féveroles évoluent sur un marché étroit dans l’attente des moissons. Les pris sont tirés par ceux des céréales, mais les pois restent néanmoins plus compétitifs que les tourteaux de soja pour la nutrition animale.

Issues de meunerie : activité limitée à Paris comme en province
Sur le marché de Paris, les cours des sons fins et du remoulage demi-blanc s’apprécient légèrement, tandis que ceux de la farine basse et des sons pellets sont reconduits. L’activité est limitée sur des marchés peu ou pas encore concernés par   l’envolée des céréales. La province suit globalement la même tendance. Les marchés sont calmes en raison d’une faible demande et d’un manque d’offre.

Déshydratés : très actif jusqu’au retrait de l’offre
Les prix des luzernes et des pulpes de betterave sont pour la plupart incotés compte tenu du retrait de la majorité des vendeurs de produits déshydratés français. Des volumes ont été échangés à la faveur de la fermeté observée en céréales, puis les vendeurs se sont retirés pour offrir d’autres volumes plus tard dans la campagne.

Coproduits : hausse des drêches et PSC dans le sillage des céréales
La cotation de la poudre de lait recule cette semaine tandis que celle du lactosérum est reconduite. Le marché est assez calme et plutôt baissier. Les prix des drêches de maïs et de blé subissent la hausse des céréales. Les échanges se font en disponible sur des marchés  fermes. Globalement, les acheteurs sont plus demandeurs de céréales que de protéines. En PSC, les cours des citrus et des corn gluten feed renchérissent à l’instar des céréales, sur un marché peu actif.
Les pailles et fourrages nouvelle récolte ne sont pas encore cotés. Les moissons d’orge se poursuivent avec des rendements plutôt satisfaisants jusque-là. En blé, les travaux ont débuté sur le Sud-Ouest à 7 t/ha et 11 % de protéines. En revanche, l’abondance des pluies sur le nord du territoire risque de retarder les premières coupes.

Produits divers : peu actif
Les cours de la graineterie se réajustent au gré d’un réapprovisionnement au coup par coup. Les opérateurs attendent les récoltes pour se positionner à plus long terme. En légumes secs, les prix des lentilles et des pois chiches commencent à baisser en prévision des nouvelles récoltes. L’activité est toujours faible.

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