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Actualité de la semaine

International

Australie/colza : contamination OGM

C’est une première : des traces de colza génétiquement modifié du groupe Bayer ont été détecté dans un silo dédié aux graines de colza non modifiées dans l’ouest de l’Australie, prouvant — selon la coordination contre les méfaits de Bayer – la contamination des cultures conventionnelles par des plantes OGM. Nicole Cooper, porte parole de la Coopérative Bulk Handling (propriétaire du silo), a reconnu les traces de contamination mais ne veut pas tirer de conclusions hâtives. Des échantillons de la semence contaminée ont été expédié en Europe pour des analyses plus poussées.

Riz/génétique : génome séquencé

L’ADN du riz est complètement séquencé. Les travaux ont été réalisés par l’IRGSP (Projet international de séquençage du génome du riz), créé en 1998 et regroupant des chercheurs de 10 pays : Brésil, Chine, Corée du Sud, Etats-Unis, France, Grande Bretagne, Inde, Japon, Taïwan et Thaïlande. D’après les Nations Unies, le riz fournit 20 % des ressources alimentaires avant le blé et le maïs.

Union européenne

OGM/maïs : regrets des Verts

La commission européenne a autorisé les importations du maïs génétiquement modifié MON 863, laissant un goût amer aux Verts européens. Ils dénoncent cette décision prise en pleines vacances parlementaires et regrettent que les Etats membres se soient dessaisis de la question (conformément à la procédure, si les Etats n’arrivent pas à se mettre d’accord, c’est la Commission européenne qui tranche). Bien que l’Autorité européenne de sécurité des aliments (Efsa) ait donné un avis positif sur ce maïs, les Verts estiment que l’autorité a «négligé son rôle de vigilance critique et objective».

France

Calamités agricoles : la réunion est avancée au 8 septembre

Le ministre Dominique Bussereau a décidé d’avancer d’un mois la réunion de la Commission nationale des calamités agricoles, portant avis sur la reconnaissance de zones sinistrées. «La commission, qui se réunira le 8 septembre prochain, examinera la situation des départements les plus touchés par la sécheresse », précise le ministère dans un communiqué du 16 août. A ce jour, 7 départements ont engagé les travaux d’expertise et de concertation professionnelle dans le cadre de la procédure de «calamités agricoles». Le paiement des aides animales sera également anticipé pour permettre aux agriculteurs de pallier leurs premiers besoins de trésorerie. «La situation est préoccupante, voire alarmante dans certaines régions», estime le ministère. Concernant les fourrages, «les secondes coupes de septembre pourraient être faibles et entraîner un déficit fourrager global de 7 à 8 %», suivant la pluviométrie des 15 prochains jours.

Ministères Agri./Env. : regroupement prôné par un rapport

A la veille des débats sur la loi d’orientation agricole, un rapport réalisé par l’Institut Montaigne intitulé “Ambition pour l’agriculture, liberté pour les agriculteurs”, propose notamment le regroupement du ministère de l’Agriculture et de l’Environnement. L’objectif est de donner plus de cohérence aux deux politiques étroitement liées dans les faits.

Le rapport prône également de développer les systèmes financiers de gestion des risques tout en ayant un système d’intervention pour sécuriser des prix planchers. Par ailleurs, les interprofessions devraient avoir un rôle renforcé pour encadrer les pratiques commerciales et inciter les agriculteurs à se regrouper «pour retrouver un certain pouvoir de marché». Au niveau international, l’Europe devrait mieux promouvoir l’harmonisation des normes sociales et environnementales et obtenir que le Brésil et la Chine contribuent eux aussi à l’effort en direction des pays pauvres (accord “Tout sauf les armes”). L’analyse de l’institut Montaigne estime aussi qu’il faut donner plus de marge de manœuvre aux agriculteurs dans le cadre de la conditionnalité, de même qu’il faut relancer la simplification des procédures administratives.

Un effort supplémentaire doit être réalisé en matière de recherche (biocarburants, par exemple) et d’investissements publics (stockage, coût du transport). Il n’oublie pas non plus un effort plus intense de communication sur le monde agricole en direction du grand public. Une fois l’ensemble de ces conditions réunies, «on peut envisager le retrait progressif des aides directes», estiment les auteurs (disponible sur www.institutmontaigne.org).

Irrigation : interdiction en Deux-Sèvres et Charente

Le 12 août, la préfecture de Charente a interdit jusqu’au 30 septembre l’irrigation des cultures, l’arrosage des pelouses des espaces verts publics et privés ainsi que le lavage des véhicules en raison de la sécheresse. La préfecture indique avoir pris cette décision pour «garantir l’alimentation en eau destinée à la consommation humaine». Certaines dérogations ont cependant été prévues pour l’agriculture. Une interdiction similaire a été également prise dans le département voisin des Deux-Sèvres. L’irrigation est désormais totalement interdite de jour comme de nuit dans 16 des 18 bassins versants du département. En Saône-et-Loire, le préfet a également pris le même jour des mesures de restriction d’eau.

Dans les zones qui dépendent de la Loire et de ses affluents, où la sécheresse est plus sévère, «l’ensemble des usages de l’eau sans lien avec l’alimentation en eau potable, la santé publique ou la sécurité civile et qui ne sont pas indispensables dans les processus de production industrielle et agricole, est interdit». Pour l’ensemble de la Saône-et-Loire, l’irrigation des cultures, l’arrosage des jardins publics et privés ainsi que les espaces sportifs est proscrite entre 9h00 et 18h00. Quelques 69 départements ont à ce jour engagé des mesures de restrictions d’eau.

Agences de l’eau : réactions des syndicats

Dans son dernier numéro, l’UFC Que Choisir dénonçait l’aberration de la politique de l’eau dans certaines régions notamment sur la taxation de l’irrigation ainsi que l’abus des agriculteurs irrigants. Tous les syndicats ont rapidement réagi, les uns par la contestation et les autres par l’approbation. Ainsi, dans le camp des contestataires, les JA et la FNSEA rappellent que l’irrigation n’est pas la cause de la sécheresse et dénonce la fausseté des informations que rapportent le magazine (notamment sur le montant de la redevance en Adour-Garonne). De même, la Coordination rurale souligne que l’irrigation permet d’obtenir des aliments de bonnes qualités et estime infondées les attaques de l’association. La Confédération paysanne, en revanche, approuve totalement ces résultats qu’elle dénonçait depuis plusieurs mois et précise que l’irrigation devrait figurer aux dernières places de l’ordre des priorités à tenir face à la gestion de l’eau.

Agences de l’eau : l’agence Adour-Garonne dénonce

L’agence de l’eau Adour-Garonne a réfuté le 11 août dans un communiqué, le prix de la redevance payée en Adour-Garonne et en Artois-Picardie donné mardi 9 août par l’association UFC-Que choisir. «Le tarif de la redevance peut varier entre 0,43 centime et 0,49 centime pour 1 m3 prélevé dans une rivière ou une nappe alluviale» et la valeur de 0,23 centime (donnée par l’UFC) «ne correspond à aucune réalité en Adour-Garonne», explique l’agence. «La valeur de 1,25 centime par m3 retenue pour le bassin Artois-Picardie, concerne les prélèvements dans les eaux souterraines, ressource qui nécessite une protection accrue», ajoute-elle. L’agence souligne enfin que «l’irrigation dans le Sud-Ouest a le plus souvent un caractère indispensable pour la survie de plus de 33 000 exploitations alors que dans le Nord, environ 600 exploitants la pratiquent à titre d’appoint, seulement».

Maïs/chrysomèle : trois nouveaux foyers dans le bassin parisien

De nouvelles chrysomèles du maïs (Diabrotica virgifera virgifera) ont été détectées en Ile-de-France à Grignon (Yvelines), Corbeil-Essonnes et Guibeville (Essonne), a annoncé, le 11 août, la préfecture de région d’Ile-de-France. Bruno Ferreira, en charge du dossier au Service régional de la protection des végétaux (SRPV) d’Ile-de-France, indique que les 4 nouveaux foyers de 2005 faisaient partie des zones dites «tampons » de 2003 et 2004, zones où il n’y a que des recommandations de rotations de culture, sans obligation stricte. Or à ce jour, « la rotation de cultures reste la meilleure solution pour éradiquer ces insectes », indique Bruno Ferreira, les traitements par insecticides étant très localisés.

Jeunes agriculteurs : Congrès 2006 aux Sables-d’Olonne

C’est aux Sables-d’Olonne, en Vendée, que les Jeunes agriculteurs (JA) réuniront leur prochain congrès, les 6, 7 et 8 juin 2006. Ainsi en a décidé une réunion du bureau de l’organisation fin juillet. «Ce congrès électif ouvrira officiellement ses portes le mardi 6 juin», selon le communiqué.

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