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Actualité de la semaine

International

Brésil/céréales : baisse de 4,9% de la récolte en 2005

Pour l’année 2005, la récolte céréalière du Brésil devrait s’élever à 113,5 M t, en recul de 4,9% par rapport à 2004 (119,3 Mt), selon l’Institut brésilien de géographie et statistiques (IBGE). Ce dernier prévoit une baisse de 20,6% de la production de céréales dans le sud du pays qui a pâti de la sécheresse et qui assure 34,2% de la récolte totale. Cependant, l’IBGE compte sur une hausse de 9,6% de la production de céréales dans le Nord-Est, de 14,8% dans le Nord, de 3,4% dans le Sud-Est et de 5,5% dans le Centre-Ouest. Les surfaces cultivées en céréales passeront cette année à 48 M ha en progression de 0,5% par rapport à 2004. Les récoltes de soja et de maïs représenteront 76% de la production de céréales.

Cuba/Sucre : fermeture prévue de 40 sucreries

Dans le cadre de la deuxième grande vague de restructuration depuis 2002, le gouvernement prévoit de fermer au moins 40 des 85 sucreries restantes, ce qui entraînerait la perte de quelque 75.000 emplois, indique la dernière synthèse du Bureau français d’études sucrières (Bies). Un tiers des 900.000 ha cultivés en canne serait affecté à d’autres cultures. En 2002, Cuba a fermé 71 de ses 156 sucreries et affecté 1,2 M ha de plantations à d’autres usages sans pour autant mettre fin au déclin de l’industrie. Estimée à 1,3 Mt en valeur brute, la production cubaine 2004/2005 a été la plus faible depuis 1908.

Union européenne

Sanctions : cinq nouveaux Etats membres protestent

Cinq nouveaux Etat de l’Union européenne —Slovaquie, Hongrie, Pologne, République tchèque et Slovénie— protestent contre les sanctions que Bruxelles envisage d’imposer aux nouveaux membres de l’UE en raison de leurs réserves excessives de certains produits agricoles. La Commission européenne envisage de les sanctionner en leur faisant payer 383,3 ME, a indiqué le ministre slovaque de l’Agriculture, Zsolt Simon. Selon lui, ces cinq pays ne disposent en aucune façon des réserves excessives de produits agricoles et d’aliments. La Commission européenne accuse par exemple la Slovaquie d’avoir des réserves excessives de conserves de poisson, de riz, de viande de bœuf et de porc et la menace de devoir payer 30,4 ME en guise de sanction. La République tchèque, quant à elle, possède une quantité excessive d’ail et de mandarines et les sanctions à son encontre pourraient atteindre 46,9 ME. La Pologne menace, selon la Commission européenne, le marché européen en ayant trop de réserves de viande de volaille, de produits laitiers et d’ail et devrait payer 136 ME de sanction.

France

Bioénergie : nomination d’un coordinateur à venir

le gouvernement nommera un coordinateur interministériel prochainement. Le gouvernement nommera prochainement un coordinateur interministériel sur les bioénergies, a annoncé le ministère de l’Agriculture le 18 août dans un communiqué. Il sera «chargé d’arbitrer et d’animer les politiques de l’Etat en matière de valorisation de la biomasse et des matières premières renouvelables d’origine agricole et forestière». La nomination de ce coordinateur s’inscrit dans le cadre d’une «politique ambitieuse en faveur du développement de l’utilisation de la biomasse» (biocarburants, résidus de pailles et de bois, sous-produits des industries agroalimentaires, déjections animales, etc.), afin de réduire la dépendance énergétique de la France, poursuit-il.

Le ministère évoque l’étape 2008-2010 des biocarburants, actuellement engagée, pour satisfaire à la recommandation européenne des 5,75% de biocarburants dans les moteurs. Pierre Cuypers, président de l’Adeca (Association pour le développement des carburants agricoles), estime que ce taux est un «premier objectif à atteindre rapidement», la profession agricole étant en mesure de fournir suffisamment de biocarburants pour arriver au taux de 10%.

Sécheresse : «mesures particulières» pour les «pluri-sinistrés»

Le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, a indiqué le 23 août qu’il envisageait des «mesures particulières» pour les agriculteurs «qui ont souffert à plusieurs reprises de la sécheresse». Il souhaite «que les agriculteurs qui ont déjà subi des pertes puissent avoir un taux d’aide supérieur quand ils ont, à plusieurs reprises, souffert de la sécheresse, et puis également d’un report possible des cotisations de la Mutualité sociale agricole». Rappelons que le système actuel de “calamités agricoles” ne permettait qu’une indemnité partielle, que le ministre a évalué à «30% à peu près de la perte» de l’agriculteur.

Sécheresse : demande de classement en calamité agricole

Une «dizaine de départements» a demandé «avec force» à être classés en calamité agricole en raison de la grave sécheresse affectant les cultures dans la partie ouest de la France, a indiqué le 22 août le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau. «Les premières récoltes de fin juillet n’avaient pas été gênées, il n’y avait pas beaucoup de différence en volume. Là, avec le manque d’eau, je pense au maïs irrigué, on risque d’avoir des pertes au mois d’août», a insisté le ministre.

Sécheresse : D. Bussereau défend les maïsiculteurs

«La France a besoin de maïs, nous en avons besoin pour notre agriculture.» Le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, est monté au créneau le 22 août à Royan (Charente-Maritime) pour défendre les maïsiculteurs, en marge de la caravane d’été de l’UMP. «C’est un produit qui est bon dans les écosystèmes. Il y a eu des excès, certainement, à certaines époques. Mais les agriculteurs savent aujourd’hui que l’eau est une ressource rare et la traitent comme telle», a-t-il ajouté. «Plutôt que diminuer les cultures, il faudra à l’avenir améliorer la présence de l’eau, de grands ouvrages sont nécessaires et il faudra créer des retenues d’eau», a poursuivi le ministre. Il y a quelques jours, la ministre de l’Ecologie, Nelly Olin, estimait a contrario qu’il faudrait «faire reculer la culture du maïs», dans les années à venir.

Sécheresse : l’AGPM pour le stockage de l’eau

Les propos de la ministre de l’Ecologie ont fait réagir Christophe Terrain, le président de l’AGPM (Association générale des producteurs de maïs). Dans un communiqué en date du 12 août, ce dernier affirme qu’«il faut développer le stockage de l’eau par des retenues de substitutions à l’échelle humaine».

Il constate que seul 1% de l’eau de pluie est utilisé en France. Selon lui, la culture du maïs sec ou irrigué répond à des besoins vitaux (alimentation des animaux, filière amidonnière européenne, alimentation humaine) et «n’est pas une variable d’ajustement, ni cause de sécheresse». Il ajoute que sa remise en question pourrait entraîner «le déséquilibre de toute une filière, la déshérence de nombreux territoires ruraux […] et l’ouverture aux importations».

Gestion de l’eau : «trop facile de pointer des coupables»

Quelques jours après les prises de position de l’UFC-Que Choisir sur la gestion de l’eau en France, la Fédération nationale agroalimentaire et forestière (Fnaf) de la CGT, déclare, dans un communiqué du 19 août, qu’il est «trop facile de pointer des coupables, des boucs émissaires en quelque sorte, évitant ainsi de mettre en accusation le type de développement de l’agriculture imposé par l’UE sous la pression des industries agroalimentaires et de la grande distribution». «La dernière réforme de la Pac va exacerber la mise en concurrence des produits et des régions [...], conduisant à des productions inadaptées au sol et au climat», estime le syndicat. Alors que la CGT indique «travailler sur des propositions pour une gestion publique de l’eau», elle s’étonne que «personne ne se pose la question» sur la légitimité des groupes privés qui interviennent, «par exemple, les groupes d’eau minérale qui commercialisent une eau représentant moins de 0,5% du coût de production d’une bouteille».

Grippe aviaire : la France n’envisage pas le confinement

Alors que les Pays-Bas confinent depuis le 22 août leurs volailles élevées en plein air afin d’éviter tout risque de contamination par la grippe aviaire, la France n’envisage pour l’heure aucune mesure de la sorte. Le ministère de l’Agriculture l’a fait savoir le 22 août dans l’attente des recommandations de l’Afssa (Agence française de sécurité sanitaire des aliments) prévues pour la fin de semaine. Ces recommandations porteront sur les modalités de renforcement de la sécurité sanitaire des oiseaux sauvages, la vaccination des oiseaux domestiques, et sur l’efficacité des mesures visant à limiter les contacts entre les populations sauvages et d’élevage.

Un courrier de «sensibilisation» a par ailleurs été envoyé le 22 août à la filière avicole et aux représentants des vétérinaires. Ce courrier rappelle les obligations réglementaires en matière de surveillance et de conduite d’élevage. «On suit la situation de près, mais on n’est pas alarmiste», a estimé de son côté la Commission européenne le 22 août, réaffirmant que les mesures d’interdiction d’importer tout oiseau vivant et tout produit à base de volaille en provenance de Russie et du Kazakhstan assurent «une protection suffisante».

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