Actualité de la semaine
International
OMC
le patron «tire la sonnette d'alarme»
Le directeur général de l'OMC, Supachai Panitchpakdi, a déclaré le 21 juillet aux 148 pays membres qu'il tirait «la sonnette d'alarme» face au risque d'échec des négociations sur la libéralisation des échanges mondiaux lancées à Doha (Qatar) en 2001. «La crise s'aggrave», a ajouté le patron de l’OMC devant les ambassadeurs des pays membres réunis en Comité des négociations commerciales, tout en ajoutant qu'il n'est «pas encore trop tard pour faire des progrès». L'OMC a réuni le 27 juillet, et durant trois jours, son Conseil général, principal organe exécutif qui rassemble tous les pays membres, pour une ultime série de négociations avant la pause du mois d'août. Cette réunion est considérée comme une étape importante pour préparer la conférence ministérielle prévue à Hong Kong en décembre prochain. M. Supachai a appelé les pays membres à s'entendre la semaine prochaine sur l'agriculture, les produits industriels et le développement. «Il reste beaucoup à faire si l'on veut avoir une conférence ministérielle utile à Hong Kong», a-t-il averti.
Union européenne
Banque mondiale
les pays de l'Est grands bénéficiaires de l'UE
Les agriculteurs des huit nouveaux pays membres d'Europe de l'Est qui ont rejoint l'Union européenne en mai 2004, sont les grands bénéficiaires de l'élargissement, selon un rapport publié le 21 juillet par la Banque mondiale. «Les agriculteurs apparaissent comme les principaux gagnants en raison d'une combinaison de prix plus élevés pour les produits agricoles, des hausses des ventes ainsi que le soutien obtenu dans le cadre de Pac», note la Banque mondiale dans ce rapport qui cherche à tirer les leçons d'une année d'adhésion à l'UE pour ces huit pays de l'Est (Pologne, République Tchèque, Slovaquie, Slovénie, Hongrie, Estonie, Lettonie et Lituanie). «Il semble que l'on ait assisté à une intégration en douceur des secteurs agricoles des nouveaux Etats membres dans l'UE ainsi qu'à une hausse assez importante de leurs revenus».
Portugal/Hongrie
importations de 200.000 t de céréales
La Commission européenne a autorisé le Portugal à importer 200.000 tonnes de céréales de Hongrie à des prix préférentiels, afin de compenser les pertes de récolte dues à une sécheresse exceptionnelle. Les rendements de blé seraient, en effet, en baisse de 70 % à 36 q/ha. Le ministre de l’Agriculture portugais, Jaime Silva, a précisé qu'il ne voulait pas pour autant «inonder le marché portugais de maïs hongrois».
Mariann Fischer Boel s’était rendue dans l'Alentejo (sud), région la plus affectée, les 21 et 22 juillet. «J'ai pu toucher du doigt ce que signifiait vraiment la sécheresse pour les gens du sud du Portugal», a-t-elle déclaré à l’issue de sa visite. La Commissaire a souligné qu'il était impossible d'actionner le Fonds de solidarité européen pour accorder des aides directes aux agriculteurs portugais, en l'absence d'accord entre les Etats membres de l'UE sur ce point.
OGM
l’import du colza GT-73 devrait être autorisée
De source communautaire, la Commission européenne devrait autoriser début août l'importation et la transformation dans l'Union européenne du colza transgénique GT-73, produit par Monsanto. Le colza GT-73 a été modifié génétiquement afin d'être tolérant à l'herbicide glyphosate. La décision finale quant à l’autorisation de cet OGM relève de la Commission, dans la mesure où les ministres européens de l'Environnement n'ont pas été capables de dégager fin décembre une majorité qualifiée pour approuver ou rejeter la proposition.
Après les maïs BT-11 du Suisse Syngenta et maïs NK-603 de Monsanto en octobre, ce serait le troisième OGM autorisé dans l'UE depuis la reprise en mai 2004 des procédures suspendues pendant plusieurs années.
France
Pac/D. Bussereau
«le combat ne devrait pas s’amplifier»
Le ministre de l’Agriculture, Dominique Bussereau, se dit très confiant sur l’avenir de la Pac. Dans une interview accordée à Agra Presse Hebdo, parue le 25 juillet, il estime que le plus dur est passé et que les attaques de Tony Blair ne devraient pas avoir de conséquences à court terme, même pendant la présidence anglaise de l’UE. «A mon avis, la salve a été lancée par il n’y aura pas de poursuite du combat à court terme.» En revanche, il se montre plus prudent sur l’issue des négociations à l’OMC au sujet du volet agricole. Le rendez-vous de Hong-Kong en décembre 2005 est à haut risque, d’autant que «la prénégociation ne s’est pas engagée de la meilleure manière». Le ministre assure que «la France sera très attentive». En aucune manière, «l’agriculture doit être la variable d’ajustement». Quant à l’avenir des biocarburants, Dominique Bussereau réaffirme l’engagement du gouvernement sur ce sujet. «Je pense que l’image de l’agriculture en sortira grandie», souligne-t-il. Les nouveaux agréments pour les années 2009-2010 devraient être annoncés prochainement. Quant à sa méthode de travail, le ministre assure pratiquer «le consensus plutôt que la cogestion». «Il est normal dans un pays démocratique de s’appuyer sur le dialogue et la concertation, et de naturellement travailler avec le syndicalisme majoritaire».
DPU/calendrier
références historiques le 15 octobre
Dominique Bussereau, ministre de l’Agriculture, vient de préciser le calendrier de mise en œuvre des DPU dans un communiqué. Il est précisé que les agriculteurs recevront leurs références historiques le 15 octobre 2005. A partir de cette date, tous les agriculteurs pourront adresser à leur DDAF la liste des événements intervenus (dont les clauses contractuelles) sur leur exploitation depuis le 1er janvier 2000 et susceptibles d’entraîner une évolution dans l’attribution des droits. Le 15 avril 2006, ils recevront une situation provisoire de leurs droits qui leur permettra d’introduire leur demande de participation au régime de paiement unique au plus tard le 15 mai. Le paiement des aides interviendra à partir du 1er décembre 2006. Afin de favoriser la signature de clauses contractuelles entre exploitants, le ministère diffusera largement, dès début septembre 2005, des modèles adaptés aux différentes situations possibles.
Sécheresse
un impact agricole «globalement limité»
«Les effets de la sécheresse demeurent globalement limités sur l’activité agricole française.» Tel est le constat délivré le 20 juillet par le ministère de l’Agriculture au lendemain de la réunion du comité de suivi de la sécheresse. Les précipitations de printemps ont assuré, en dépit d’un épisode caniculaire à la fin du mois de juin, «un développement satisfaisant des cultures comme des herbages», précisent les pouvoirs publics. Les rendements de la première coupe des prairies correspondent au niveau d’une année moyenne. Et si les premières estimations de récolte pour les céréales à paille sont en léger recul sur 2004, la moisson 2005 s’annonce supérieure à la moyenne des dernières années «en quantité comme en qualité».
Assolement en commun
décret paru au JO
Le décret, qui régit les assolements en commun auxquels participent des sociétés exploitant des terres en fermage, est paru au Journal officiel du 21 juillet dernier. Un nouvel article,
L 411-39-1 du Code rural, a été adopté dans le cadre de la loi relative au développement des territoires ruraux du 23 février 2005. Il détermine le délai dans lequel le propriétaire, averti par le fermier de la mise à disposition de terres à un assolement en commun, peut saisir le tribunal paritaire des baux ruraux pour qu’il empêche cette opération. Ce délai est fixé à deux mois maximum, à compter de la réception de l’avis adressé par le fermier. Le ministère a donc repris le même délai que celui imposé au propriétaire qui veut saisir le tribunal paritaire des baux ruraux afin d’empêcher un échange de parcelles par un fermier (article L 411-39 du Code rural).
OGM/Puy-de-Dôme
destruction d’une parcelle de maïs
Un demi-hectare d’une parcelle d’expérimentation transgénique (maïs) a été détruit dans la nuit du 18 au 19 juillet sur la commune de Beaulieu (Puy-de-Dôme). Mis en place par l’entreprise de biotechnologie Meristem Therapeutics, cet essai faisait partie d’un programme de recherche sur 20 hectares visant à faire produire à partir du maïs une lipase recombinante et des anticorps monoclonaux. La lipase gastrique obtenue devait être utilisée pour achever le développement clinique d’un médicament destiné à traiter les troubles digestifs graves liés à la mucoviscidose, indique Meristem Therapeutics. Les deux anticorps devaient servir à traiter plusieurs types de cancers. L’entreprise a décidé de porter plainte. Une enquête est en cours mais aucune revendication n’a pour l’heure été signalée.
Aveyron/criquets
vers une stabilisation des populations
«Le niveau des populations de criquets dans le sud Aveyron devrait se stabiliser dans les prochains jours», a déclaré le service de la protection des végétaux de la DRAF de Midi-Pyrénéest. Elle n’envisage donc pas de traitement insecticide. «Les dégâts provoqués aux cultures sont loin d’être aussi importants que ceux provoqués par la sécheresse», souligne-t-elle.